Je t'avais promis... [ Midona ♥

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JE T'AVAIS PROMIS...

... ALORS JE T'AIDE.

Midona uniquement.

Il faisait presque jour, et dans les dernières lueurs de la lune, un forme blanche se mouvait dans un territoire qui n'était pas le sien. Un vent faible ébourrifiait le pelage de l'inconnu. Des yeux verts étincellaient. Fen évoluait dans les terres du Nord. Territoire qui n'était sien. Mais territoire qu'il devait fouiller pour aider une amie. Fen était heureux, il aiderait quelqu'un à vivre mieux. Mais il savait qu'il allait tuer. Et dire qu'hier encore Midona avait failli le tuer. Et dire que hier Fen s'était serré fort contre elle. Et dire qu'ils se sont crier dessus pour ensuite s'entraider dans une épreuve difficile. Et dire qu'ils ont pleuré, peiné et partagé leurs souffrances ensemble. Il y a des jours comme ça où l'on s'éloigne d'un corps ennemi pour ,ne faire plus qu'un avec.

Fen marchait depuis deux bonnes heures dans les terres ennemies et il flairait l'odeur de Midona, dans un bel espoir de la trouver. Son coeur fit un bond dans sa poitrine quand il reconnut l'odeur de son amie. Un odeur douce. Une odeur estivale. Fen sourit pour lui-même. Leur quête durerait longtemps. On ne pouvait tuer et trouver un loup en un jour. L'animal blanc se mouvait avec la nature. Il sentait les pulsations l'envahir de toutes parts. Il ne se fatiguait pas mais survolait les terres comme un loup fantôme, poursuivant son chemin, ne rencontrant que peu d'obstacles. L'endroit où il se trouvait était plutôt désert et un silence de mort régnait. Mais Fen aimait ce silence, cette tranquilité. Dans peu de temps, il la verrait. Fen remarqua un rocher avec une cavité dedans, l'odeur de Midona se faisait de plus en plus proche. Elle était là. Fen s'approcha de la cabité et vit la forme blanche. Il s'assit et la regarda sans mot dire. Tôt ou tard, elle le remarquerait.

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"J'avais dormis dans une petite grotte, à la bordure du territoire Nord. Je m'étais vraiment reposée, car depuis longtemps j'étais taraudée par des cauchemars, qui s'étaient tus. Je m'étais aventurée pour la première fois sur les terres du Nord, ces terres froides ou siégeait un loup au coeur tout aussi froid, si ce n'est plus. J'attendais un ami, Fen. Hier encore on se gueulaient dessus, et j'étais prête à le tuer. Hier encore j'étais sadique et cruel. Grâce à ce loup blanc, j'avais retrouvé une conscience trop longtemps enfouie. Je lui devais beaucoup, et il m'aidait encore. Que faire pour lui rendre la pareil ? Je ne savais pas trop. Mais je trouverais bien ! Puis, soudain, j'avais flairé une piste. Une odeur similaire à ce loup. Mais le temps avait laissé son empreinte sur l'odeur du loup, et ce n'était qu'un loup du Nord gris, sûrement un fils, sur qui j'étais tombée. Aussitôt, je m'étais cachée, et il était passé sans me voir, ni me sentir. Il paraîssait fort occupé. J'ai cherché, tantôt fausse piste, tantôt trop effacée pour suivre une piste. Au bout d'une demi-heure, une fringale à manger un éléphant m'avais prise. Une fois repue d'un cerf, enterré pour qu'on n'y décèle pas mon odeur, j'avais repris ma traque. J'étais trop impatiente pour attendre Fen, d'autant qu'il était encore tôt. J'avais trouvé un ruisseau à l'eau raisonnablement froide, pas glacée, pas tiède pour autant, et je m'y étais lavée de ce sang. Nous voilà une demi-heure plus tard. Toujours pas de piste, mais je n'ai pas regardé ou j'allais. Je regarde à présent. Je suis dans une petite cavité. Je sens une odeur familière et me retourne. Fen est là, et je suis contente de le voir, bien que je n'ai jamais douté de sa parole.

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Fen affichait un grand sourire qui illumianit son visage doux. Il regarda longuement Midona avant d'annoncer :

« - J'éspère que tu as passé une bonne nuit car la journée risque d'être longue. Je ne sais pas vraiment ou commencer à chercher... On est un peu perdus, dans un territoire qui nous n'est pas propre. Bref, marchons et cherchons. On a rien sans rien. »

Fen sourit une nouevelle fois à Midona et il comme,ça à marcher, il visait un point précis : le Nord-Ouest. Ils entait qu'il trouverait quelque chose là-bas, c'était un préssentiment à qui Fen pensant qu'il fallait s'y fier.

Le loup blanc trottinanit avec aisance, et il humait l'air à pleins poumons, lorsqu'il s'arrêta net devant des traces de loup. Elle alalient en plein dans le Nord Ouest. Il se sourit à lui-même. Un brin de fierté se lisait dans ses yeux.

« - Par là. »

Dit-il en indiquant le Nord Ouest d'un mouvement significatif de la queue. Il en était sûr, il trouverait le loup concerné dans moins d'une semaine.

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Une piste. Ce loup était incroyable. Ma tristesse me motivais, j'avais l'odeur du loup dans ma truffe, j'avais cherché pendant une heure et lui trouvait une trace en deux minutes. Je me félicitais de ne pas l'avoir achevé, d'avoir quémandé son aide. Je le regarda avec étonnement et un soupçon d'admiration. Il était fier, et avait de quoi. Je lui souris, mais cela devait plus ressembler à une grimace, car cela faisait un bout de temps que je n'avais pas souris. Je le dépassa et plongea ma truffe au sol. Oui, c'était bien cette odeur détestable. Il avait raison. Je me mis en marche dans la direction qu'indiquait Fen. Si le loup noir avait migré vers l'Ouest, alors j'emmenais un ami dans des terres ennemies. Je me tourna vers lui et lui dis :

"Fen... les loups de l'Est et du Nord sont en paix. Mais ce loup est à l'Ouest, alors tu vas droit dans les terres de tes ennemis ! Moi, je suis ici en territoire ennemi parce que personne ne pourra m'empêcher de venger ma famille. Mais toi ? Est-tu sûr de vouloir prendre le risque ?"

Je m'en voudrais si nous tombions la-bas sur un loup de l'Ouest, et qu'il blessait Fen. et je m'en voudrais encore plus qu'il le tue. Non ! Pas question ! Pour une fois je m'attache à quelqu'un ! Je n'ai que deux amis, c'est Junee et lui. Et si l'un des deux mourrais, je sais que j'abandonnerais tout et me rendrais une bonne fois pour toute à la mort.

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Fen lança un sourire affectif à Midona. Il pressa gentiment son nez contre celui de la louve blanche. Il n'avait pas peur. Et s'il mourrait, ce serait pour la bonne cause. Ils ne pénetraient pas dans les terres de l'Ouest. Enfin, ils se débrouilleraient pour. Les oreilles du loup blanc pivotèrent vers l'arrière.

« - Ne t'inquiètes pas. Je veux prendre le risque. Je veux le faire pour toi. Pour que tu puisse dormir tranquillement sans avoir à penser que l'assassin qui à massacré ta famille soit encore en vie. Cela ocmpte beaucoup pour moi. Et j'ai besoin de ton soutien dans cette épreuve tout comme tu as besoin du mien. »

Affirma Fen, sûr de lui. Il marqua une pause avant de reprendre :

« - Nous nous en sortirons vivants. Peut-être pas indemnes, mais vivant. »

Fen reprit sa marche, continuant à aller là où l'odeur de l'assassin les menaient. Ils trouveraient ce loup. Ils le tueraient pour en fair de la chair à charognards. Quand Fen pensait cela, il voyait qu'il avait une partie sombre et cruelle. Mais quand on a pedu sa famille, est-il normal de vivre heureux sans rien sur la conscience ? De feindre les malheurs de la vie ? Non, c'est impossible. Tout le monde porte un fardeau... Il ne faut pas se voiler la face.

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"J'étais rassurée. Fen voulait vraiment m'aider, mais j'avais eu un coeur si noir pendant si longtemps, que je ne pensais pas qu'un loup puisse mettre sa vie en péril pour une autre vie. Quoi qu'il en soit, je prenais note de me sacrifier si jamais il était en danger. C'était la moindre des choses. sans plus attendre, je m'élançais, nez au sol, fouinant la neige pour imprégner l'odeur du loup, qui s'était délavée avec le temps. Les traces s'effacaient dans la neige, on ne pourrait bientôt plus les suivre. Et la traque commença. Je marcha, pensant à mon acte de tuer le loup noir. D'un côté, j'étais joyeuse de pouvoir le tuer. Et d'un autre, j'étais déçue que personne ne l'ai déjà tué. Et j'étais triste de priver de vengeance d'autres loups du Sud. Mais bon, premier arrivé, premier servi ! Fen marchait à côté de moi ou derrière, je pense. Je ne sais pas trop, je ne le voyais pas, j'étais concentrée sur la piste. Au bout d'un moment j'entendis un bruit dans des fourrés. Je me retourna et regarda fixement l'origine du bruit. Je grognais, prête à attaquer. Un loup que je reconnu du Sud sortis. Je me détendis, lui aussi, et il partit. Que faisait-il là, je n'en avais strictement aucune idée, et de toute façon ce n'était pas mes oignons.

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Les loups marchaient sans mot dire, et, le nez dans la neige ils traquaient le loup sans relâche, qui malheureusement pour Fen, les menaient vers l'Ouest. Un loup de la meute du Sud fit soudainement son apparition. Il partit aussi vite qu'il était arrivé, et Fen n'avait pas pu s'empêcher de coucher ses oreilles en arrière. Peu après, il marchaient toujours et le soleil était rrivé à son zénith juste quand l'odeur de l'assassin vira vers... l'Est ! Fen regarda Midona avec de grands yeux écarquillés et son ventre commença à gargouiller. Le sang lui monta aux joues. * Honte à moi ! * songea-t-il. Il annonça ensuite avec sérieux à Midona :

« - Les traces de l'assassin vont vers l'Est, mais avant de continuer, nous devons manger. Sinon, on mourra de faim. »

Avec sa patte, Fen marqua le sol là où ils s'étaient arrêtés. Il ésperait que la neige ne tomberait pas... Puis le loup blanc, de son odorat et de son ouïe, essya de repérer une proie. Ses oreilles duveteuses et sa truffe lui indiquèrent le nord. Fen pivota et suivit son odorat. Il chassait moins bien qu'il ne combattait. Mais il repéra un lapin maigre qui suffirait jusqu'au crépuscule. Au pire, il chasserait avant. Fen ramena la petite proie à Midona.

« - Mangeons. »

Déclara t'il avec enthousiasme, mais la neieg commença à tomber...

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Je suivis Fen. Je n'avais pas spécialement faim, mais lui semblais affamé. Fen chassa une proie. je le regardais avec une certaine admiration : il avait mis moins de deux secondes pour tuer sa proie. Je le regarda manger son dîner. mon estomac ne gargouillait pas, et je n'avais qu'une envie : reprendre la chasse du loup noir. Je craignait que la neige ne tombât : si tel était le cas, nous perdrions les traces du loup assassin. Soudain, je senti un flocon de neige sur le bout de mon museau. J'avais des chatouilles... qui se soldèrent en un grand "ATCHOUM" gueule grande ouverte. Je renifla. La neige tombait à fond. Je poussa un hurlement de détresse et bondit vers les traces. Il n'en restait plus rien. Je me tourna vers Fen :

"Les traces sont effacées. La tempête de neige brouille les odeurs. On vas attendre la fin ici, pas trop le choix."

La tempête me fit frémir. Frémir de rage car le loup avait la chance de son côté. Frémir de peur en pensant qu'il pourrait bien être là, on ne le sentirait pas. Frémir de froid, aussi. Je me nicha dans une petite cavité pas loin des traces.

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« Tu as raison »

Annonça Fen, il vint rejoindre Midona dans la petite cavité et le loup blanc se blottit contre celle-ci. La tête posée sur les pattes, Fen regardait la tempête se déchaîner dehors, les éléments étaient furieux. Mais contre qui ? Et là, le battement sourd du coeur de Fen l'envahit. * Oh non.. * Pensa-t-il tout juste avant qu'il soit dans son état second. Fen se releva comme un zombie et émergea de la cavité. La neige déferlait dehors et le loup blanc ne s'arc-boutait même pas pour lutter ocntre la furie naturelle. Il était planté dans la neige et ouvrait la gueuele, la neige, le vent et le froid lui pénétrant les entrailles. Il eut comme une sensation de bien-être. Comme une envie de s'envoler loin. Il marcha un peu. Il se retourna pour voir si la cabité était toujours là. Mais non. Ses yeux verts-vifs n'étaient plus les mêmes. Ils étaient comme... Possédés.

Quelques instants plus tard Fen reprit sa conscience. Il se rendait compte qu'ila vait fait une grosse erreur. Le loup recula ne s'arc-boutant, luttant contre le froid qui lui rentrait dedans jusqu'à la moelle des os. Puis il revit la cavité. Fen bondit jusqu'à celle-ci en quelques traînées de neige. Il ne regarda même pas Midona, tellement il était honteux. Fen s'allongea sur le flanc et laissa ses paupières s'affaisser. Pourquoi la Terre Mère lui faisait-il cela ? Fen n'avait pas commis d'actes non-loyaux envers la nature ! Mais ce coeur qui battait au plus profond de la terre sommeillait comme un démon qui surgissait quand on s'y attendait le moins.