| | | And, our last time. [ Intrigue - Ouest / Sud ] |    |
| | Auteur | Message |
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#.Despair
* ??? ...
¤ Intrigue †
 NB de MESS. : 50
INSCRIPTION. : 07/04/2010
AGE. : 43
![And, our last time. [ Intrigue - Ouest / Sud ] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) |  Sujet: And, our last time. [ Intrigue - Ouest / Sud ] ![And, our last time. [ Intrigue - Ouest / Sud ] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Jeu 6 Mai - 20:56 | |
| Ce jour là, tous étaient inconscients de ce qui allait leur arriver. C’était le début de la nuit, l’aube de l’apogée de ma puissance. Les chasses du soir avaient été bonnes, et les louves revenaient vers leur meute les crocs enfoncés dans quelque proie sanguinolente, les loups se préparant à la chasse nocturne. Les louveteaux piaillaient, attendaient le réconfort de leur mère, mais surtout une part de viande. Aucun nuage gris à l’horizon, le vent doux, mais froid et distant soufflait dans les arbres, élevant ce sifflement hostile dans les airs. Les chants des oiseaux se faisaient rares, et discrets, mais les grillons reprenaient la danse, et les lucioles en saison d’amours illuminaient son chemin. Hélas pour tous ces loups, il était arrivé. Le seigneur des ténèbres, l’empereur des démons, le roi des tentations. Monsieur marchait à une allure impressionnante, le regard noir, dans le vague, suivant les courbes basses des buissons éclairés par la lueur d’une lune pâle. Tête basse, le souffle lent, Despair, le désespoir…le voila à présent sur vos terres. Pour votre plus grand malheur, et votre plus profond désarroi. Autour du grand démon, une épaisse couche noire dessèche tout ce qui touche à son corps puissant, fort, puis s’efface, sans presque laisser de trace. Soudain, il s’arrête, humant l’air à la recherche de toute trace de … vous. Après une très lourde inspiration, le loup noir s’élança à nouveau, courant cette fois, plus pressé d’atteindre son but que jamais. Mais encore, aucun sentiment ne traverse sa couverture, ne perce sa paroi de pierre. Neutre, voire même non présent, il s’envolait tel un fantôme, semblant accélérer doucement, gagnant du terrain. Au loin, un hurlement. Sans doute son frère, chantant à la mort, poussant sa voix dans ses derniers retranchements afin de tous les prévenir. Mais il était trop tard. Il était là. Il était arrivé.Mystère. Aucun sentiment. Aucune description. Mais qui, le rencontrera ?
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|  | | ×_Crusade
* ××× Wolf ...
 NB de MESS. : 919
INSCRIPTION. : 18/12/2009
AGE. : 29
PUF. : Saraffy
PHRASE PERSO. : « Ce n'est qu'au combat qu'on mesure la véritable valeur d'une personne. »
| | Sujet: Re: And, our last time. [ Intrigue - Ouest / Sud ] Ven 7 Mai - 4:26 | |
| { You Don't Dream in Cryo }
Une ambiance tendue ; de la brume, partout ; la lune est voilée par les nuages, ne laissant qu’un mince filet de lumière éclairer la forêt. Étrangement, le silence règne, comme si chaque animal avait délaissé cette sombre nuit pour aller se terrer dans un abris. Mais, pourtant, une présence est perceptible. Où, comment, quoi? Combien? Nul ne le sait. Mais on la sent, tout près, à quelque pas seulement, peut-être. À peu de distance, là-bas, cachée dans l’obscurité.
Là, là! La feuille a bougé! À gauche toute, un craquement! Mais où est-elle donc? Est-elle seulement réelle? Ou bien n’est-elle que le fruit de l’imagination, qu’un vent qui se lève mystérieusement, pour ensuite s’apaiser? Qui sait? Attends, attends! Tu la vois, cette ombre, là-bas? Sur le rocher, la lune l’éclaire! .. Attend, non, elle a disparue, tout d’un coup. Mais où est-elle donc passée? Ah! Elle est là, dans les fourrés! Non, ici! Plutôt, de ce côté! Partout! Attention, derrière toi!
Avec un dernier spasme, le bêta ouvrit les yeux, effrayé. Haletant, il mit plusieurs secondes avant de se replacer dans cet environnement noir, si sombre. Mais, une fois sa vision adaptée, il reconnu avec soulagement les parois terreuses qu’il connaissait si bien, celles qui le voyaient à chaque jour s’effondrer de sommeil, ou bien se réveiller en pleine forme. Rien dont il puisse avoir peur, en somme.. Rien. Et pourtant, ce sentiment qui lui pulsait les veines ne semblaient pas décidé à le quitter. Une angoisse sourde lui tordait les boyaux, une angoisse profondément ancrée en lui, si elle n’était pas intense. Allons, allons. Il s’en faisait pour rien. Ce n’était dû qu’au cauchemar, qui n’était ni plus ni moins qu’une fiction créée par son esprit. Oui, oui, forcément.. À demi-rassuré, Crusade posa à nouveau sa tête sur ses pattes, cherchant à se réfugier dans ce sommeil vital. Sommeil vital qui, de minutes en minutes, semblait lui échapper, s’esquiver derrière le fantôme de ce mauvais rêve chaque fois qu’il espérait l’atteindre. Avec un grognement irrité, le mâle dans la fleur de l’âge s’étira finalement, pour ensuite se lever. S’il n’arrivait pas à dormir, qu’il fasse au moins quelque chose de plus utile que se pogner le beigne tout seul dans la grotte. Surtout que, son rêve étrange l’ayant laissé agité, il aspirait plus à marcher un peu pour se détendre, aller boire au ruisseau, plutôt que de se risquer à nouveau dans les bras de Morphée. C’est donc ce qu’il fit sans plus tarder, crevant de son poids la fine couche de givre qui avait recouvert le manteau blanc de la forêt depuis le crépuscule. La lune n’était encore qu’au début de sa lente montée, mais la température avait considérablement chutée, déjà qu’elle était anormalement basse, ces derniers temps. Sans parler des multiples chutes de neige, qui ne semblaient pas vouloir cesser, ni même diminuer, alors que le printemps arrivait quand même à grands pas.. Cette anomalie de la nature en troublait plus d’un, sans parler de les inquiétés; Crusade, dans son bon flegme habituel, n’en avait franchement rien à foutre, mais c’est vrai que cette sale température continue portait à la réflexion. Réflexion qu’il ne daignait de continuer, pour sûr; d’autres que lui s’en chargerait à sa place. Et probablement de meilleures façons..
Revenu du cours d’eau – dont il avait fallut briser la glace, la partie supérieure ayant déjà gelée-, et toujours pas calme d’esprit, Crusade décida d’organiser une patrouille avec d’autres loups qui, comme lui, semblaient avoir du mal à trouver le sommeil. Il fallait quand même avouer que la température sibérienne n’y était pas propice, ni l’ambiance plutôt nerveuse qui régnait dans le camp ces derniers temps. Ou bien certains préféraient tout simplement ce moment du jour [ahAH, du jour. Il fait nuit. *Jeu de mot pourri* ] pour aller chasser, ou s’occuper à je-ne-sais-quelles-activités. Bref, à la tête d’une troupe assez réduite, de gens qu’il avait désigné au pif sans trop s’y attarder, le bêta prit les devants et débuta une patrouille. Certes, plutôt inutile si tard, mais sait-on jamais qui pourrait essayer d’infiltrer le territoire.. Comme de fait, une odeur méconnue flottait dans l’air. Une odeur musquée, sauvage ; exprimant la force, la puissance. Le bêta échangea un regard lourds de sous-entendus à un compagnon. Une odeur ennemie.
Sitôt cette réalité exprimée, le petit bataillon s’élança sur les traces qui, en fait, n’en était pas vraiment. Parfois, on ne sentait que l’effluve reconnaissable, mais rien ne trahissait une présence sur le tapis blanc immaculé. D’autres fois, il y avait excès de traces indéchiffrables, à tel point qu’elles se croisaient et recroisaient dans un petit espace, pour disparaître après. Et partout, ce parfum qui régnait dans l’atmosphère, le genre de parfum qui vous donne froid dans le dos, qui vous met la peur au ventre. Si toutefois on se nomme autrement que Crusade; à celui-ci, cela ne faisait que confirmer son pressentiment. Celui qu’un ennemi, plus mystérieux, nombreux et probablement forts que ce à quoi ils s’étaient attendus parcourait leur territoire. Nouvelle bien peu rassurante. C’était justement pour ça que, lorsque la troupe arriva en vue des frontières de leur territoire, son commandant continua son petit trot, sans un moment d’hésitation pour sortir hors de son refuge. S’ils n’allaient pas débusquer la bête dans son antre, qui sait ce qu’elle pourrait faire..
En fait, dans l’esprit du bêta, il ne semblait pas y avoir de doutes possibles; il n’y aurait aucun combat, cette nuit. Ou du moins, pas de combats dans le sens où on l’entend fréquemment, où deux forces ennemies s’affrontent sur un champ de bataille.. S’il y avait combats, cela serait plus une sorte de.. Chasse aux fantômes? Une traque dans le bois, où la proie esquive toutes les attaques, restant toujours proche, mais jamais à portée, où les rôles finiraient par s’inverser.. De quoi rebrousser chemin aussitôt. Mais non, non. Il ne le pouvait tout simplement pas. Au fond, peut-être n’était-ce que son pessimisme qui lui dictait ce genre de pensées, que rien n’allait arriver au final, que cette intrusion n’avait été que de la part du Nord, ou du Sud, pour n’importe quelle raison futile.. Peut-être n’était-ce que son cauchemar précédant qui lui mettait ces sombres idées en tête. Et pourtant… Un seul regard aux autres lui montrait qu’ils avaient aussi les nerfs à fleur de peau. Que l’ambiance était loin d’être des plus rassurantes, en cette nuit faiblement éclairée.
Et faiblement habitée. En effet, seul le silence régnait, tout comme dans son songe.. Le bêta secoua la tête. Mhpf, assez perdu de temps avec ces enfantillages, ces superstitions. Accélérant le pas, autant par regain d’énergie que pour se redonner du courage, le mâle fut bientôt récompensé –si ce peut être considéré comme une récompense- de cet effort en sentant un changement dans l’air; il devenait plus lourd, tout en étant mystérieusement léger, fluide.. Traitre. Empli de menaces. Comme de fait, le groupe arriva bientôt en vue du Sanctuaire Immortel, endroit assez sacré, à sa façon. Oui, tout était là, tout y était pour mettre l’ambiance propice à cette traque nocturne.. Ce qui amena presque un sourire aux babines du grand mâle. Presque. Mais il y avait trop de tension dans l’air pour pouvoir esquisser le moindre sourire, fut-il un rictus de haine ou d’ironie. Indiquant d’un mouvement de la tête aux membres de son régiment de se séparer un peu – toutes paroles étant et inutiles, et stupidement repérables -, le bêta s’enfonça sans bruit entre les monolithes qui grimpaient du sol, toujours en direction du gros qui régnait au centre.
Quelque chose, dans toute cette mise en scène, lui disait que la nuit était loin d’être finie..
[Invitation aux Ouest-iens à faire partie de cette magnifique escouade, même s’il n’en reste plus beaucoup d’actifs  ] |
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