×_Crusade
* ××× Wolf ...
 NB de MESS. : 919
INSCRIPTION. : 18/12/2009
AGE. : 29
PUF. : Saraffy
PHRASE PERSO. : « Ce n'est qu'au combat qu'on mesure la véritable valeur d'une personne. »
 |  Sujet: Crusade from the West  Sam 19 Déc - 22:07 | |
|  | Cruz’ || I.d.e.n.t.i.t.é. |
ø Nom : Crusade
ø Âge : 5 ans
ø Sexe : Mâle
ø Meute & rang : Bêta de l’Ouest
ø Ambitions : Cruz’ est un loup simple. Avec des objectifs simple. Tant qu’il peut roupiller en paix, manger à sa faim, se battre pour son clan et donner des ordres, il est un loup heureux. Il n’a pas l’ambition de devenir le plusse meilleur bêta –ou loup- du monde, ou bien d’être à la tête de la meute. À vrai dire, tous ces enjeux politiques et ces réflexions l’ennuient. Tant que sa vie remplie les critères exprimés au-dessus, il est relativement satisfait. Peut-être trouver une compagne et fonder une famille l’attireraient éventuellement, qui sait, ou bien avoir un apprentie.. Secrètement, il aimerait aussi revoir son père, qu’il appréciait grandement. Le seul avec qui il fut réellement proche.
ø Like ♪ : Mener sa petite vie paisiblement, se battre pour la gloire de son clan de temps en temps, être peinard. En fait, il n’est pas vraiment un loup qui devient foufou devant quelque chose; tant qu’il est en paix et fait ce qui lui chante, il est ce qu’on pourrait qualifier de content.
ø Hate × : Qu’on vienne le déranger lorsqu’il est en train de pioncer. Sincèrement, je ne vous le conseille pas. Aussi, qu’on remette son autorité en cause, ou qu’on lui désobéisse (dans ces deux cas, je dois aussi dire que, éventuellement, vous n’aimerez pas cela non plus…). Les gosses, il les aime pas, en général, parce qu’ils sont pour la plus part timides, chiants ou de vraies pies. Néanmoins, il peut prendre plaisir à leur enseigner, s’ils ont un caractère pas trop pire. Mis à part cela, il est pas fan des autres clans, mais ses relations sont plutôt professionnelles dans ce domaine. Disons qu’il peut faire la guerre contre vous s’il y a une conquête de territoire, et après venir vous parler respectueusement, une fois le conflit tassé. Il n’est pas vraiment rancunier sur ce point. Sinon, en général, il aime pas qu’on vienne l’emmerder, ce qui va de soi.
| D.e.s.c.r.i.p.t.i.o.n. |
ø Physique :
Un éclair de couleur foncé. Des reflets roux. Des marques blanches, contrastant avec le reste de l’ombre. Voilà habituellement ce que l’on voit de Crusade. Bah oui, parce qu’ensuite, c’est cette grosse masse musculaire qui nous tombe dessus. Plus bâtit que la moyenne canine, il doit cela en grande partit à sa lignée de guerriers, ainsi que par ses entraînements quotidiens. S’il est bon niveau force, il l’est tout naturellement moins niveau agilité; disons que ce n’est pas sa tasse de thé. Néanmoins, il compense cette lacune par une plus grande endurance, qui s’avère assez utile en temps de guerre, en chasse, ainsi que pour étouffer toute tentative de rebellions. Ses yeux couleur noisette sont assez vifs, quoique le reflet de son âme. Soit la plus part du temps vides, non-intéressés. Finalement, il a généralement le corps couvert de quelques cicatrices, puisque combattre fait partir de ses fonctions, et qu’il s’acquiert de la tâche avec soin.
ø Caractère :
Simple | Loyal | Bougon
De part les descriptions écries plus haut, vous avez probablement déjà pu vous dresser un portrait global de notre loup mentalement. Laissez moi le préciser, à présent. Tout d’abord, il faut mettre une chose au clair : Crusade n’est pas bête, loin de là. Seulement, il est simple. Pas un loup doté d’une super intelligence, un géni, mais pas non plus le gros tas de muscles qui fonce et ensuite réfléchit. Un bon milieu, disons, qui permet de vivre sa vie sans grand problème. Il aime donner des ordres, sans y être accro non plus et chercher à tout prix l’obéissance des autres, se montrer supérieur. S’il a accepté le poste de bêta, c’est d’abord et avant tout pour servir la meute, non pas ses propres intérêts. Alors, si vous souhaitez désobéir à ses ordres ou ceux de l’alpha, ou bien mettre le clan dans le trouble.. Allez-y, c’est votre choix. Par contre, watch out. Crusade déteste les lopettes dans votre genre. Si t’es dans un clan, t’obéis aux règles et tu sers ses intérêts; si t’es pas content, dégage. Le nouveau bête s’assurera que ceci est bien clair dans l’esprit de tous. Par la force plutôt que par l’usure, disons. Parce que la patience n’est pas sa principale vertu. C’est entre autre pourquoi il aime pas expliquer longuement, partir de gros dialogues songés, ou du moins, pas trop souvent. Le plus court que ses réponses sont, le mieux il se porte. Mais, attention. Il n’est pas –trop- associable. C’est juste que la compagnie des gens lui tape trop souvent rapidement sur le système, parce qu’il y a beaucoup d’imbécile dans ce monde. Alors faut vraiment pas venir le déranger, sauf si on a une bonne raison de le faire. Néanmoins, comme je l’ai dis, il est très dévoué à son clan. Il sait donc reconnaître un individu qui peut vraiment être utile à son développement, et là alors il le traitera avec respect. Par contre, il faut lui prouver sa valeur. Ses années passées en solitaire non pas vraiment adoucis son caractère; très peu bavard, parfois même rude, il se montre aussi sévère, ce qu’il retient de son père. Par contre, il faut dire qu’il est très juste et honnête, ces qualités comptant beaucoup pour lui. Il ne juge pas sans connaître, et il sait mesurer la valeur d’un bon membre du clan. Par ailleurs, il ne demande pas aux autres ce qu’il ne ferait pas lui-même. Alors les missions suicidaires ou les corvées à n’en plus finir, on peut oublier, avec lui… Sauf lorsqu’il sait que lui-même en serait capable. C’est d’ailleurs ces derniers traits de caractère que l’alpha a apprécié chez lui. Ah et, tant qu’on y est, son sens de la justice lui interdit aussi d’obéir à un tyran. Et sa loyauté de tenter de le renverser. Si quelqu’un de se genre devait monter au pouvoir, il s’exilerait probablement pour offrir ses services ailleurs.
| B.i.o.g.r.a.p.h.i.e. |
ø Histoire :
« Destenee!! DESTENEE! »
Le cri pointa dans l’aube nouvelle, déchirant les dernières brumes des ténèbres. La chasse était terminée. Le corps gisait, là, dans la blanche neige. Du sang tachait cette dernière, tout comme le pelage noisette de la bête, à l’agonie. Son souffle était rauque; elle n’en avait plus pour longtemps, et elle le savait. Elle tenta de replier sa patte droite sous son corps, pour la réchauffer un peu, mais peine perdue; l’angle dans laquelle elle reposait sur le sol ne permettait plus aucun mouvement. Un spasme secoua les flancs de l’animal. Du sang s’échappa de sa bouche. Ses poumons avaient dû être percés par l’impact. Il leva la tête, cherchant dans le brouillard quelques silhouettes vagues qui pourraient correspondre à ceux qu’il cherchait. Rien. Avec un long râle, il déposa sa tête de nouveau dans la neige. Pourquoi mettaient-ils tant de temps à arriver?
« Destenee!! »
Le cri se rapprochait. Malgré ses paupières de plus en plus lourde, la créature s’obligea à les garder ouvertes. Bientôt, un forme indistincte prit forme dans la tourmente. Serrement de cœur. Où était l’autre? Puis, une nouvelle silhouette apparut, bien plus menue et petit que la première. Soupir de soulagement de sa part. Ils étaient là, tous deux. Dès qu’il vu le corps à l’agonie, le premier s’élança vers lui, rapidement suivit par le deuxième, qui galérait un peu dans la folle neige. Sitôt la bête atteinte, le loup plongea sa tête dans son coup. Un spasme, dû aux sanglots, lui échappa.
« Oh, Dest’… Ma pauvre Dest’…»
La louve qui répondait à cette appellation leva douloureusement la tête, pour venir déposer tendrement une lèche à son amant, ce qui ne fit qu’aggraver les pleurs de ce dernier. Les regards tous deux voilés par le chagrin et la douleur se croisèrent. Le couple savait qu’il n’y avait plus rien à faire, que tout était finit. Son flanc perforé était taché de sang, sa patte était cassée, son pauvre corps broyé. Qui eut dit que la chasse était sans danger pour les prédateurs? Ils l’avaient cru, pourtant. Et voilà ce qui arrivaient lorsqu’on s’en prenait à trop haut. Un orignal pour deux loups solitaires. Ridicule idée.
« Dest’, nous.. Je n’aurais jamais dû! Oh, pitié, pardonne-moi, je suis tellement désolé! Si j’avais su, si j’y avais réfléchit! Je serais prêt à donner ma vie pour toi! Oh! Si seulement..!
- Shh.. Murmura faiblement la louve, le regard emplit de tendresse. Tu n’y es pour rien, Twi’. Je savais les risques que je courrais, je savais que je risquais ma vie. Alors cesse de t’en faire, s’il te plait. Et… Garde un œil sur le petit. Il n’aura plus que toi au monde. Ses frères et sœurs sont déjà morts; ne laisse pas le dernier de notre lignée s’éteindre à son tour. Protège-le quand je ne serai plus là..
- Dest’, non! Dis pas ça! Tu vas survivre, je te le jure! Je trouverai un moyen, je ferais n’importe quoi! Ne lâche pas prise, abandonne pas, tu vas y arriver! »
La femelle lui sourit avec pitié. Nier la vérité ne rendrait pas son départ moins douloureux, au contraire. Car il était inévitable, elle le savait. Sa douce moitié aussi, même s’il refusait de se l’avouer. Peu importe. Il fallait juste qu’il promette. Il le fallait, absolument…
« S’il te plais, Twijack.. Fais-le pour moi.. »
Une boule d’angoisse et de tristesse pognée dans la gorge, le mâle ne put qu’acquiescer sans parole à sa demande. Destenee ferma les yeux de soulagement. Ah, maintenant elle pouvait partir en paix. Elle jeta un dernier regard à Twi’, puis tourna ses yeux ambrés vers la petite silhouette accroupie au pied de son père, l’air totalement perdu. Désormais, il n’aurait plus que son paternel pour le protéger.. Dest’ lui sourit tendrement, espérant que tout se passerait pour le mieux pour ces deux mâles à qui elle tenait tant.
« Crusade... »
Son dernier soupir. Ses yeux se clorent avec lenteur, au fur et à mesure que son souffle de vie s’échappait de son corps. Sa tête retomba mollement sur le sol. Un hurlement de tristesse déchira cette aube nouvelle, qui commençait si mal, déjà.
*****
Inévitablement, le temps ne s’arrêta pas. La vie reprit son court, insensible au drame qui s’était joué là, quelques semaines auparavant. Le nouveau duo, amputé d’un de ses membres, avait déjà migré, délaissant ce territoire qui ramenait trop de cruels souvenirs à leur mémoire à vif. On dit que le chien pleur moins longtemps que l’Homme une perte, mais avec plus d’intensité. Laissez-moi vous dire que c’est tout aussi vrai pour son ancêtre, le loup. Twijack se serait probablement laissé mourir de désespoir, si son amante ne lui avait pas confier cette dernière mission : veiller sur leur fils. Aussi le loup restait-il fidèle à sa promesse, allant chasser fréquemment pour le loupiot, le protégeant de tout danger. Mais l’entrain n’y était pas; tous deux le savaient. Twi’ mit de plus en plus de distance entre lui et sa progéniture, qui elle, malgré son jeune âge, souffrait de cette mise à l’écart. Non pas que le mâle adulte imputait la mort de sa dulcinée au petit; celui-ci était innocent. Mais plein d’autres raisons faisaient en sorte qu’il ne veuille pas tisser de lien solide avec lui. Déjà, il se sentait effroyablement coupable de cette perte, en dépit des dernières paroles prononcées par son âme sœur. Ensuite, chaque fois qu’il revoyait cette boule de poils tricolore, il ne pouvait s’empêcher de retrouver Destenee dans chacun de ses traits physiques. Et, enfin, son cœur avait déjà trop souffert. Avoir une nouvelle relation, c’était souffrir tôt ou tard. Et ça, plus jamais. Aussi ne s’engagea-t-il pas personnellement avec Crusade, mais sans non plus le négliger.. Au plan physique, du moins. Il ne fut jamais méchant, ne transmit jamais sa haine sur lui, ne le priva jamais –ou, du moins, volontairement, les pénuries de troupeau étaient fréquentes- de nourriture ou de n’importe quoi d’autre nécessaire à son bon développement.
Le printemps finit par apparaître, puis l’été, et enfin l’automne. Notre jeune loupiot approchait maintenant les uns an. Il avait fortement grandit depuis cette horrible matinée, gardant toutefois une silhouette élancée propre à son âge. Dès lors commença des entraînements un peu plus sérieux, plus que de simples courses dans les bois. Son père lui apprit à se battre, pas avec une intensité démente, mais sans le ménager non plus. Relativement bon mentor, il expliquait bien, quoique sautait des crises d’impatiences de temps en temps. Néanmoins, Crusade n’eut jamais à se plaindre de lui, bien qu’il se mit à le détester après les entraînements extrêmes (ce qui, en somme, est normal, pour un adolescent). Pas très bavard, Twi’ agissait plus qu’il ne parlait, et ses courtes phrases se résumaient à des « Place tes pattes plus écartées, ou tu tomberas. », « Surveille tes arrières, ne l’oublis jamais » ou alors un « Bien, tu as compris ». Il n’était pas avare de compliments, quoique il était loin d’en sortir tout le temps. En somme, Cruz’ finit par apprendre beaucoup en sa compagnie. Le temps continuait de filer, inlassablement. Le caractère rêveur du gamin changea, disparut, bien qu’il laissa derrière lui un louvard mature et relativement silencieux. Ce n’est pas qu’il s’était refermé sur lui-même. Seulement, après avoir passé deux ans avec la même personne, qui d’ailleurs n’est pas très volubile elle-même, on finit par être à court de sujets de conversations. Ils voyageaient donc dans un silence respectueux, ne se parlant que pour dire des choses importantes. Sa constitution fragile de louvard mua en charpente bâtie, semblable à celle de son père, qui était un assez fort spécimen. Sa physionomie adulte atteinte, il fut de plus en plus utile au duo, autant pour la chasse que pour les escarmouches, qui ne manquaient malheureusement pas d’arriver. Car, évidemment, les solitaires étaient très peu tolérés sur les terres des meutes, ce qui amena plusieurs conflits pour la nourriture, ou même le droit de passage. L’avantage de ces batailles fut qu’ils enseignèrent de nouvelles techniques de combat à Crusade, en plus de lui développer ses muscles et de le renseigner au sujet des clans. Pour l’instant, il était très heureux en tant que solitaire. Mais, le moment viendrait qu’il désirerait une position plus fixe, au sein d’un groupe, il le savait. Et chaque jour se rapprochait de ce moment. Du moins, jusqu’à temps que cela arrive. L’Incendie.
*****
Tout le monde a entendu parler de l’Incendie, assurément. Peu savent comment il se déclencha, par contre. Toujours est-il que tous se mettre d’accord sur le point qu’il fut dévastateur. Atrocement dévastateur.
Pour notre duo, tout commença par une odeur de brûlée dans l’air. Puis une fumée âcre vint jusqu’à leurs narines, s’épaississant de minutes en minutes. Ne faisant partie d’aucun clan, ils ne furent avertis qu’à la dernière minute de cette catastrophe naturelle, les plaçant parmi les derniers retardataires. Car, sitôt la chaleur et la lueur orangée apparus à l’horizon, ce fut la débandade dans la forêt. Loups, louves et louveteaux se ruaient vers la seule sortie possible, un étroit défilé, sans plus de considération pour les clans. Parfois, un cri de douleur ou un gémissement perdu s’élevaient de la tumulte, mais, personne n’y faisait attention, chacun concentré à sauver sa propre vie. Les bois étaient aussi bondés de d’autres animaux; cerfs, lapins, oiseaux, renards, tout. Ennemis naturels courraient côte à côte, tentant d’échapper à cette fin du monde. Enfin, le défilé fut en vue. Des cris de joie jaillirent de la mêlée, des larmes de leurs yeux, alors qu’ils donnaient un dernier effort pour passer cet amas rocheux. Palettant, Crusade courrait comme jamais aux côtés de son père, la langue sortie et la fourrure emplie de suie. Bondissant par-dessus les derniers obstacles, ils arrivèrent tout juste à l’étroit passage, le feu leur roussant le derrière. Par chance, il n’y avait nulle végétation entre les montagnes; le feu stoppa sa course, brûlant de fureur à la limite de la forêt. Un soupir de soulagement échappa au duo, alors qu’il contemplait la Mort. Pour le moment, ils étaient sauf.
Sans plus perdre de temps, néanmoins, les deux loups se remirent à trotter, pressés d’arriver de l’autre côté. Le feu n’était plus à leur basque, ils étaient épuisés, mais ils ne seraient pas en paix avant d’avoir passée le col. Ils eurent d’ailleurs raison de se presser autant, puisqu’un tremblement de terre se déclencha lors des derniers mètres qu’ils avaient à parcourir. Ils furent hors de danger en un rien de temps. Par contre, pour les autres.. Un éboulement se déclencha rapidement. Trouvant plus sage de partir, c’est ce que fit le duo. Néanmoins, il ne put oublier les cris de désespoir de ceux qui étaient encore coincés dans le défilé. Parfois, mieux vaut fermer son cœur à ces appels à l’aide qui attendent une réponse en vain…
Père et fils avaient donc survécus à cette éprouvante épreuve, mais les voilà sur un territoire nouveau, inconnu, parcouru par d’autres loups tout aussi perdus qu’eux. D’un commun accord guidé par le hasard, ils décidèrent de se diriger vers l’Ouest; peut-être quelque chose les attendrait-il là-bas, qui sait? Le voyage fut relativement long, mais pas la vie pas plus difficile qu’avant, seulement différente. Ils étaient dans un nouvel endroit, oui, ce qui dérangeait leur ancien mode de vie, mais les clans ne s’étaient pas encore totalement établis, ce qui facilitait grandement la chasse. Ils vagabondèrent donc ça et là, plus ou moins en ligne droit vers leur destination première, mais s’y rapprochant toujours. Ils finirent d’ailleurs pas tomber sur les terres actuelles du clan de l’Ouest, par la Rivière Teintée. Moment déterminant pour la vie de notre jeune loup.
*****
Le crépuscule se reflétait dans la rivière, la teintant d’une couleur sang sinistre, mais ô combien mystique, belle. Cruz’ en fut hypnotiser, au point de ne pas remarquer que son père continuait sans lui. Comment pouvait-il être insensible à un tel spectacle? Tout était si beau, si calme, si magique… Jamais il n’avait vu pareil endroit dans sa courte vie. Son âme le poussait à rester ainsi, immobile, jusqu’à la nuit des temps, envoûté par cette rivière de sang. Il dû d’ailleurs rester figé un certain temps, puis que Twijack finit par s’arrêter, constatant que son compagnon n’arrivait toujours pas, et se retourna vers lui.
« Fils? »
Surprit, Crusade se tourna vivement vers lui, le charme brisé. La tête troublée par ce qu’il venait de vivre, il rejoignit en trottant son paternel. Il tenta de chasser l’image si étrange de cet endroit de son esprit, mais n’y parvint pas. Une lueur rubis, reflétée par la lune argentée et le soleil de feu, s’élevait dans la quasi-noirceur de la nuit, lorsqu’il jetait des coups d’œil derrière lui [ce qu’il faisait, inévitablement]. Songeur, le louvard ne cessait de repenser à cet évènement. Mais qu’est-ce qui lui était arrivé? Jamais auparavant il n’avait été charmé à ce point par un endroit, ni désiré à ce point d’y passer le reste de ses jours. Se pourrait-il que… Qu’il aille enfin trouver sa maison? Son chez-soi? Il n’avait aucune réponse à ces questions. Mais son instinct lui disait de faire confiance à son intuition, et de tenter d’y aller. Peut-être Twijack comprendrait-il? Il l’aiderait sûrement à y voir plus clair.
« Père… »
Le loup gris tourna sa tête dans sa direction, un peu surprit par le ton de son enfant. Cependant, quand son regard croisa celui de Cruz’, ce qu’il y lu le fit hocher de la tête. Il semblait avoir deviné, comprit, accepté. D’ailleurs, ses propos ne firent que confirmer les doutes du jeune loup.
« Ah. Oui, je devais bien me douter que cela devait arriver, un jour. Surtout après l’épisode de la rivière. Elle t’a charmé, n’est-ce pas? L’interpellé hocha positivement de la tête. Twi’ fit de même, pensivement. Oui, c’est évident. Eh bien… Vas, mon fils. Je sais ce que c’est que d’être attiré à ce point par un endroit… *Ou une personne…*, ajouta-t-il mentalement. Vas-y, fils, tente ta chance. Tu n’y perdras rien. Et, crois-moi, si tu laisse passer cette occasion, tu le regretteras toute ta vie… Suis ton cœur, fils. »
Ému, pour l’une des premières fois de sa vie, Cruz’ jeta un regard brillant d’émotions à son père, qui lui lança un de ses rares et sincères sourires. Sans parler, il alla se coller contre son flanc, la seule façon de décrire à au vétéran tout ce qui le traversait, en ce moment. Il voulait aussi que son père sache qu’il l’avait toujours aimé, malgré son silence, tout comme il l’avait respecté. Ce fut donc de courts adieux, rapides, muets, mais très significatifs. Après un dernier regard à son paternel, qu’il ne reverrait plus jamais, et avec une boule de tristesse coincée dans la gorge, le jeune loup partit à la course rejoindre la rivière, là où il croyait que recommencerait sa nouvelle vie.
- Spoiler:
*****
Crusade arriva donc à sa rivière, où il décida d’y rester quelques temps un peu, afin de se donner assez de temps pour savoir quoi faire ensuite. Néanmoins, une patrouille vint le déloger dès les premiers jours, l’amenant immédiatement au clan. En effet, Cruz’ n’était pas stupide au point de se battre seul contre trois loups… Surtout qu’il voulait voir leur chef. Contrairement à ses attentes, il s’avéra que le clan était beaucoup moins bien organisé qu’il le croyait. Ce qui, au fond, était logique, puisque l’Incendie et la Migration n’étaient pas si loin. Aussi demanda-t-il poliment de rejoindre la meute, sans toutefois s’imposer. L’alpha accepta, puisqu’il manquait cruellement de membres dans la troupe, et que tout individu était désiré –surtout un mâle bien portant comme Crusade. Il lui fallut par contre un moment d’adaptation à cette nouvelle vie car, rappelons-le, il n’avait jamais fait partie d’une meute. Néanmoins, il en comprit rapidement le principe, et fut dès lors extrêmement loyal à son chef et au reste du clan. Dévoué, obéissant, fort, pas trop bavard mais pas du tout faible, il faut croire qu’il a rapidement gagné le respect des autres… En particulier de son alpha. En effet, celui-ci lui proposa après quelques mois seulement d’être le bêta, rang que Cruz’ accepta de bon cœur. Désormais responsable d’un clan, autant par le fait d’être haut gradé que de simple membre, sédentaire sur son territoire, entouré de d’autres loups, son caractère s’est un peu modifié pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il s’est facilement coulé dans son rôle, une fois les premiers temps passés, et ne l’échangerait pour rien au monde. Il lui tarde d’avoir des batailles avec d’autres clans afin de prouver sa valeur.. | Meh | ø Puf : Saraffy
ø Tes phrases perso :
« Hm? So what? »
« Get out of my way, you, crazy mutt! »
« So, what’s your point, exactly? »
« T’sais, gamin, y’a deux façons de vivre sa vie; se faire traîner par une suite d’évènements ou être maître de son destin. Et y’a deux types de gens; les faibles et les combattants. Moi, j’fais partie des seconds. Quelle sera ta décision, p’tit? »
« C’est pas que j’en ai rien à foutre de toi, mais ça y ressemble fichtrement. Alors fou-moi la paix, merci bien. »
ø Ton avis : A.w.e.s.o.m.e. Il est très bien (quoique, un petit coup de correcteur ne ferait pas de mal à certains endroits où l’attention était peu présente (a) ), j’ai hâte qu’il se remplisse, bien que c’est bien partie dans cette direction! :3
ø Le code : Champignon magique. |
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