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Une Nuit d'Argent éclairée par la lune...
Le danger viens de la montagne ... Jeunes Loups !


 
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 » Dois-je revenir ? [PV]

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AuteurMessage
Paradox
* Une aide précieuse ...
~ Déesse dans l'Âme ~

Paradox


Féminin NB de MESS. : 291
INSCRIPTION. : 17/12/2009
AGE. : 31
PUF. : Tora
PHRASE PERSO. : « Comme une alerte à la bombe ; j'efface tout ce qui fait de l'ombre à mon monde. »

» Dois-je revenir ? [PV] Vide
MessageSujet: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 24 Jan - 1:45


    Hier soir, j'ai vu un visage dans le ciel ;
    Pourtant, depuis toi je suis aveugle...

    [ PV Garan ]


      Dans le noir, elle avançait. Aussi silencieuse qu'une chouette fendant l'air, aussi gracieuse que la panthère prête à l'attaque. Le rouge colorait ses babines encore sales de son dernier repas prit quelques minutes plus tôt. Tandis que son regard vide d'expression explorait la forêt, là-bas les loups s'amusaient puis s'oubliaient. Alors qu'elle ne pouvait retirer cette dernière vision de sa tête ; celle d'un loup de jais la fuyant. Amnesie avait hurlé son chant, plus fort mais aussi plus mélodieux que jamais. Elle se tenait alors sur le haut de la falaise, approuvée par les cieux étoilés et son amie la Lune. De nombreux loups de sa meute avaient du l'entendre, certains l'avaient même regardé de travers quand elle avait reparu au camp. Elle qui avant aurait détesté être ainsi au centre de l'attention, elle qui n'avait jamais voulu exposer ses sentiments à ses congénères ; cela lui importait bien peu maintenant. Pourquoi s'y serait-elle intéressée, alors que la seule personne qui comptait avait abandonné la partie ? Doucement la belle blanche glissait sa silhouette entre les bas sapins qui formaient la plus belle frontière des terres de sa meute. Voilà maintenant 17 nuits qu'elle avait quitté ces terres, sa meute & ses devoirs. Après ce qui c'était passé, elle n'avait pas réussi à supporter de croiser son Alpha tous les jours ; chaque fois son cœur se serrer un peu plus, son cage thoracique s'écrasait, elle avait presque cru pouvoir en défaillir tant la douleur physique en paraissait réelle. Paradoxal ne savait pas à quoi s'en tenir, après son départ silencieux. Elle avait donc pris la décision de s'exiler, pour s'éloigner, espérer, oublier.

      Mais rien n'y faisait, plus encore ; il lui manquait. Bon sang, mais qu'avait-elle fait au monde pour souffrir autant de l'absence d'un regard, d'une présence ? Un simple contact, un frémissement ; c'était encore si clair dans sa tête. La belle blanche en eut un frisson. Aussitôt elle se mit à trottiner au hasard dans le couvert des arbres, s'avançant vers ses terres, faisant demi-tour, revenant de nouveau. Elle était indécise. Sa meute s'inquiétait-elle d'elle ? Un autre loup avait-il voulu prendre son grade ? La croyait-on morte quelque part sur Silver Night ? Si quelqu'un l'avait cherché, il ne l'avait pas trouvé. De toute manière, elle n'en avait rien à faire de tout ça ; quel gachi ; une vie reconstruire puis abandonnée. Les pas de la louve la portèrent jusqu'à l'orée d'une clairière où la neige étincelait par cette douce nuit. La lune, par miracle découverte de nuage, accordait au lieu ses reflets argentés qui vinrent se poser sur la robe d'Amnesie dès que celle-ci se fut avancer dans la lumière. Elle ferma doucement les yeux tout en levant la tête vers le ciel, comme quelqu'un l'aurait fait au contact chaud du soleil sur sa peau. La brise souffla de face, ses poils ondulèrent à son gré. Ses yeux coucher de soleil se rouvrirent et ses oreilles pivotèrent. Un bruissement dans la neige, dans son dos, au milieu des sapins. La louve se retourna, aussi impassible qu'à l'habitude qu'elle s'était apprise ; elle ne voulait pas montrer son état d'esprit à l'inconnu. Ne jamais paraître faible.

      Son sang se glaça dans ses veines, comme si la température avait soudain chuté de 20°. Son expression ne put rester figée plus longtemps. Son visage passa par la peur, la tristesse, l'espérance. Elle se mortifia dans un air mélancolique mais ses yeux paraissaient fatiguées, presque désespérés. La belle blanche fit un pas en arrière, nimbant un peu plus son pelage du halo argenté. Elle ouvrit la gueule comme pour mieux respirer, voulant articuler une phrase, même un mot. Mais que pouvait-elle dire ? Tu étais là. Le seul qui l'a un jour fait sortir de sa route. De son monde. Ange noir, tu te tenais devant elle.
      Était-ce une illusion ?
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    Garan
    * Alpha ...

    Garan


    Masculin NB de MESS. : 138
    INSCRIPTION. : 04/01/2010
    AGE. : 31
    PUF. : /
    PHRASE PERSO. : Il existe une règle incontournable dans le jeu de la vie. C'est que tôt ou tard, chacun doit arrêter la partie.

    » Dois-je revenir ? [PV] Vide
    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 24 Jan - 10:58

    [ C'est plus long que je ne le pensais, mais tu m'as vachement inspiré, sorry xD ]

    Mais danser, encore...

      Tu es partie. Les premiers jours, le grand noir t’avait chassé de toutes ses forces et de tout son cœur, hors de ses pensées. Sagement, tu occupais la plus infime partie de sa mémoire, et ne ressortais qu’en de très rares occasions. Mais pour cela, Garan a du se tuer à la tâche, chassant plus qu’il ne devait, faisant des rondes plus qu’inutiles à travers ses terres. Se concentrer sur chaque pas était primordial, et cela marchait, car peu à peu, tu t’es fait de plus en plus petite au fin fond de son esprit, sommeillant jusqu’à ce qu’il abatte ses défenses... Mais petite Amnesie, après l’ignorance, a suivi l’inquiétude. Plus forte que jamais, tu as envahi ses rêves, tes traits plus vrais que natures, ta silhouette d’une beauté douloureusement absurde. Alors, il a décidé de ne plus dormir, et a tout mis en œuvre pour t’emprisonner de nouveau. Mais les occupations ont manqué, et tu as élu domicile dans sa tête, juste derrière ses paupières. Vaincu, il a accepté l’évidence, et contre toute attente, elle s’était faite agréable. Il a marché des jours, à tes côtés, l’air serein et parfaitement calme. Ces quelques temps ont été bénéfiques, mais toutes les bonnes choses ont une fin... Lentement, tes yeux orangés ont perdu leur éclat particulier, et les traits de ta frêle silhouette se sont faits moins clairs. Tu partais, sans qu’il ne puisse te retenir... Alors, il a tenté de te chercher, toi, la vraie Paradoxal Amnesie. Il s’est démené à travers monts et vallées, ses pattes le portant avec frénésie où bon lui semblait d’aller. Mais tu n’étais nulle part. Ni à la plage, ni même à la falaise aux mirages. Tu avais disparu. Tu l’avais laissé. Tu étais partie.

      Résignation. Le grand mâle avait le cœur malmené, et un vide profond s’était formé au creux de son estomac. Ton absence avait oppressé ses poumons, et à chaque fois que ton nom refaisait surface, il suffoquait. Garan a baissé les armes. Il s’est enfoncé dans cette forêt de pin, trouvant l’arbre qui ferait office de compagnie. Il s’est couché sans délicatesse, posant sa tête sur ses pattes. Son esprit s’est vidé de toute pensée, et durant des jours, il ne s’est pas relevé. Il a veillé, jusqu’à parfois sombrer dans un état d’inconscience proche du sommeil. La pluie avait battu ses flancs à bon nombre de reprise, jusqu’à se transformer en neige. Le froid lui avait mordillé les os, jusqu’à s’enfoncer dans sa moelle. La maladie était alors apparue, virulente et maligne, s’insinuant dans ses veines, opprimant ses poumons, rendant sa respiration difficile et rauque. Son regard avait perdu de son éclat, devenant vitreux et fiévreux. Mais il ne s’en inquiéta pas. Il attendait la mort comme une vieille amie, celle qui le délivrerait de ses dernières souffrances. Tu es partie.

      Jusqu’à aujourd’hui. Un craquement suspect avait réveillé le puissant mâle, tombé dans un état comateux. Il avait alors redressé lentement la tête, son regard tentant d’apercevoir l’auteur, dans sa brume maladive. Les lents battements de son cœur s’étaient brutalement réveillés, envoyant un sang bouillant à travers son corps glacé. Là, non loin de lui se faufilait une silhouette argentée, spectrale. Un espoir imbécile avait fait cogner son palpitant contre ses côtes. Il s’est brusquement relevé, son corps malade grognant sous l’effort. Ses membres endoloris s’étaient réveillés en des milliards de poignards, et le mâle d’ébène avait poussé un râle plaintif.

      Mais il n’écoute que son cœur. Il se met en marche, maladroit. Il se trouve à des mètres de toi, caché par l’obscurité de la nuit. Il avance lentement, mais qu’importe, son chemin va couper le tien. Peu à peu, son esprit brumeux comprend que c’est toi. Toi, petite Amnesie. Les émotions se bousculent, et lui font plus de mal que de bien. Il s’arrête subitement, frémissant de tout son corps à cause de la maladie. Son regard doré croise tes yeux orangés, et cette fois-ci, il se promet de ne jamais plus les oublier.

      Le flot d’émotions se transforme en une seule. Plus forte que toute les autres. Une colère sourde et aveugle le pousse à passer le cap du choc. Ses oreilles pivotent vers l’arrière, et son regard t’accueille d’une aura assassine.


      - Qui es-tu ? Qui es-tu, pour t’en aller et revenir comme bon te semble ? Peu t’importait qu’on se fasse du soucis pour toi, et qu’on se démène à te chercher, n’est-ce pas, Paradoxal Amnesie ? Bon nombre des miens, et moi-même, nous nous sommes tués à la tâche, jusqu’à abandonner. Pour beaucoup, tu étais morte. Mes espions, qui sont aussi les tiens, ont souffert de ton départ. Tu es égoïste, petite louve.

      La colère fait trembler le corps entier du grand mâle, dont la respiration est très difficile, parfois même suffocante. Il ferme les yeux, tentant d’apaiser cette pénible irritation.

      - Nous n’avons plus besoin de toi. Pars, Amnesie, et ne reviens plus.

      Sa rage s’était subitement envolée, laissant place à l’épuisement et à la douleur. Le puissant mâle chancelle sous le coup, et se détourne, son corps amaigri répondant avec réticence à ses dernières forces, ne voulant offrir cela à tes yeux d’Ange.
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    Paradox
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    » Dois-je revenir ? [PV] Vide
    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 24 Jan - 15:41

    [ Pas de problème ; je crois que moi aussi tu m'as inspiré, désolé. xD ]

      Tu avais réussi là où elle avait perdu ; elle qui n'avait jamais vraiment réussi à te chasser de ses pensées. Parfois quand elle chassait, elle devait forcer ses instincts lupins à prendre le dessus sur elle, se libérant quelques instants de ton souvenir, le temps d'une course effrénée. Mais elle n'avait plus rien à faire dans sa vie, elle avait abandonné sa meute, alors elle n'avait comme occupation que d'errer ici et là. Sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte elle était toujours restée près des frontières de ses terres, n'avait que rarement entreprit de passer du temps sur les terres d'une autre meute. Peut-être espérait-elle qu'on la retrouve, elle qui se cachait pourtant de ses congénères. 17 jours qu'elle n'avait vu personne, à part la solitude, le silence et la mort de ses proies. Plusieurs fois elle avait hésité à aller retrouver un autre loup ; Ness ; un grand ami mais un bel ennemi. Mais chaque pas qui mettait de la distance entre toi & elle la faisait souffrir un peu plus et elle se résignait à ne pas s'en aller loin de toi. Comme si un fil invisible reliait vos cœurs, qu'à chaque fois qu'elle s'éloignait le fil se resserrait et sciait cet organe vital qui en devenait meurtrier. Souffrais-tu autant qu'elle ? Chaque minute qui passait, elle se posait la question. Elle aurait aimé savoir que oui ; pour savoir en quoi tes yeux la considéraient. Pourtant elle espérait que non ; toi qui pourrait alors la croire morte, pire, tu la croirais peut-être te détestant. Malheureusement, c'est tout le contraire ; elle a eu tout le temps de se faire à l'idée que tu as abattu toutes ses barrières.

      Et te voilà maintenant sous ses yeux. Mais quelque chose a changé en toi, une chose qu'elle n'aurait même jamais imaginé. Le regard de la belle blanche te balaya et un gémissement s'échappa de sa gueule. Le désarroi étouffa tous les mots qu'elle aurait pu dire, ceux qu'elle ne saurait dire maintenant. Même ton pelage ne pouvait cacher la maigreur qui laissait paraître ton puissant squelette, pelage qui avait d'ailleurs perdu tout éclat, des touffes entières de poils avaient même semblé l'avoir abandonné. Tes yeux d'or avait perdu toute brillance, le voile terne de la mort les avait envahit. La louve fit un nouveau pas en arrière, déboussolée par l'état dans lequel tu étais. Les quelques secondes qui passaient étaient aussi longues que des heures, des heures entières de souffrance. Si elle avait seulement imaginé te retrouver ainsi, elle aurait enduré tous les pieux qui le percutaient chaque fois qu'elle te croisait en sein de la meute. Oui, parce qu'elle était maintenant sûre qu'elle était la cause de ton état ; ou était-ce seulement une coïncidence ? Amnesie ne savait plus, elle doutait de tout, ou presque. Mais qu'as-tu fais, espère de fou ?

      Et tes mots frappèrent le silence comme la foudre claque dans le ciel. La haine déformait tes traits et tes paroles étaient enduites d'un tel degré de colère que la louve en frissonna. Chaque syllabe enfonça un peu plus les aiguilles dans chaque parcelle de son corps, aussi fines que toi tu avais bien choisi tes mots et pourtant si douloureuses telle la culpabilité que Paradoxal éprouvait maintenant, par ta faute. Puis tes dernières paroles moururent à son oreille, comme si elle était maintenant immunisée ; c'était surtout qu'elle s'y attendait. Tandis que tu lui tournais le dos, la belle blanche se redressait. Non, ça n'allait pas se terminer ainsi.

      « Cesse tes brimade, Garan. Certes j'ai délaissé la meute, j'ai fuis comme toi tu l'as fait. Mais je n'ai pas abandonné la vie ; je ne suis pas lâche, moi. »

      Sur ces mots, la belle blanche fit un pas vers toi. Ses babines se retroussèrent sur des crocs encore rouges du sang qu'elle avait fait couler de sa proie et un grondement retentit en provenance de ses entrailles. Non, ne croit pas qu'elle en soit devenue plus docile. Tu fais fausse route, Ô Alpha, elle va te le prouver. La louve se ramassa sur elle-même, tu n'étais qu'à quelques pas d'elle, d'un seul bond elle t'atteignit. Elle retomba agilement sur ton dos et son poids te fit chuter violemment contre le sol neigeux. Amnesie s'écarta d'un pas et s'en te laisser le temps de répliquer, elle posa sa patte de velours sur ta gorge. Son visage s'adoucit mais ses paroles n'en furent pas moins sèches qu'avant :

      « Regarde-toi Garan ! Qu'es-tu devenu, pauvre fou ? Tu n'es plus rien. Tu n'as plus rien de ce qui faisait de toi cet Alpha que j'admirais tant. Ton courage, ta force de vivre, ta grandeur ; où s'en sont-ils aller ? Pourquoi ? Regarde-moi et dis-moi ! La louve s'écarta en soupirant. Sa tête tomba lourdement et ses yeux se fermèrent. Un souffle : J'ai beau être égoïste, moi je crois en toi... »

      Tu pouvais faire ce que tu veux d'elle ; tu étais toujours son Alpha. Son regard orangé se posa de nouveau sur ton corps qui voulait pousser son dernier soupir. La belle blanche se glissa à ton côté et hésitante, elle se coucha contre ton dos. La chaleur de son corps te réchaufferait, espérait-elle en tout cas.

      « Ne me laisse pas... »

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    Garan
    * Alpha ...

    Garan


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    » Dois-je revenir ? [PV] Vide
    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 24 Jan - 16:45


      [ C'est très loin de me déranger, rassure toi x) ]

      Le grand mâle reste digne et ne bronche pas sous les coups de la souffrance. Il marche lentement, traînant les pattes, laissant de grandes traces dans la neige. Il tente de contrôler son souffle, sifflant malgré toute sa bonne volonté, nettement audible à tous. Tu n’aurais pas du revenir. Pas aujourd’hui. Peut-être plus tard, quand son corps se serait vaillamment battu contre ce mal qui l’avait pris en ton absence. Que l’issue du combat soit en sa faveur, ou non. Mais pas aujourd’hui, pas quand ce loup d’ébène est encore capable de se tenir debout, mais se courbant contre le poids de la douleur. Pas quand son regard est encore capable de soutenir le tien, mais dans lequel la fièvre avait élu domicile. Oh non, petite Amnesie, pas pour qu’il voit combien son état te fait pitié, combien tu es surprise de voir ce loup, celui qui devait veiller sur vous, incapable de se sauver lui-même...

      Cesse tes brimades, Garan. Certes j'ai délaissé la meute, j'ai fuis comme toi tu l'as fait. Mais je n'ai pas abandonné la vie ; je ne suis pas lâche, moi. Une nouvelle poussée de fureur l’arrêta net, tressaillant de plus belle. Te tournant toujours le dos, tes paroles résonnaient avec fracas à ses oreilles. Tu avais de l’audace, la belle. Tu insinuais, sans même le cacher, que Garan était un lâche. Sache que ces mots eurent l’effet d’une bombe, son cœur explosant de rage dans son puissant poitrail. Il s’apprêta à faire demi-tour, pour te cracher des mots qui te blesseraient autant que tu venais de le faire, quand une ombre clair passa sur lui. Ses membres, trop faibles pour supporter ton poids, cédèrent sous lui. Il s’écroula dans un nuage de neige, râlant sous la douleur. Son regard était noir, une colère sans nom ayant effacé cet air vitreux et fiévreux. Ton poids sur lui mettait à rude épreuve ses côtes affaiblies, et il tente de se redresser, ses forces lui échappant à vivre allure.

      L’humiliation est intense. Tomber sous l’attaquer d’une louve. Ne pas savoir se révéler, pour te prouver sa valeur. Tu n'es plus rien. Tu n'as plus rien de ce qui faisait de toi cet Alpha que j'admirais tant. L’air lui manque, et il se bat contre lui-même pour ne pas céder à tes paroles. Si justes pourtant. Mais il n’y a que la vérité qui blesse. Il n’était plus rien. Ta fine patte sur sa gorge refusait de s’écarter, malgré ses efforts. Ton courage, ta force de vivre, ta grandeur ; où s'en sont-ils aller ? Pourquoi ?

      Ils sont partis te retrouver. Là où je n’ai su te chercher. En partant, tu as emmené avec une toi une grande partie de moi. Tu as tellement raison, Amnesie. Je suis faible, je suis lâche. Mais je reste celui à qui tu dois respect et obéissance, tu ne dois pas l’oublier...

      J'ai beau être égoïste, moi je crois en toi... Les forces du grand dominant l’abandonnèrent. Il posa soudainement sa tête contre la poudreuse glaciale, et il ferma les yeux, à bout. Il sentit ton frêle corps se glisser contre lui, mais ce contact ne lui arrache qu’un frisson de plus. Ne me laisse pas...


      - Vas-t-en, Amnesie... Reste sur ces terres, si c’est ce que tu veux, mais laisse moi. Maintenant !

      Il se redresse brusquement, dans un dernier sursaut d’énergie. Ses crocs se referment sans crier gare sur ton délicat museau. Il se décale, rampant piteusement un instant, et parvenant à se hisser dans un grognement sur ses quatre membres. Ses flancs se soulèvent irrégulièrement, et le mâle tangua un instant.

      - Ce que tu admirais tant n’était qu’une illusion ! Tu m’as mis la barre bien trop haute, petite louve ! Je te déçois ? Je ne suis qu’un loup. Que tu le veuilles ou non...

      Il s’approche lentement d’un arbre, et se reposa contre celui-ci. Il ne lève plus les yeux vers toi. Les babines retroussées, il grogne déjà à l’idée que tu t’approches.

      - Surtout, ne me parle pas de lâcheté. Surtout pas toi qui as fuit mes terres...
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    Paradox
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    Paradox


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    » Dois-je revenir ? [PV] Vide
    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 24 Jan - 18:49

      Tu n'es plus toi-même Ô Alpha. Regarde toi dans le miroir de l'eau et dit-lui ce que tu vois. Tu n'es même plus capable de repousser cette louve, aussi forte est-elle ; tu l'as toujours été plus qu'elle pourtant, avant. Allongé au milieu de cette poussière blanchâtre, tu encaisses chacune de ses paroles, aussi aiguisés que des poignards. Et elle comprends, que tu n'as même plus la force de répliquer, sous sa patte qui pourrait t'étouffer tant tu es frêle, affaibli & meurtri. Tu poses ta tête subitement sur le sol à l'entente de ses mots ; tu l'abandonnes quelques instants. Que se passe-t-il en toi ? L'aimes-tu ? La détestes-tu ? De tout ton être ? Tant de questions qui ne se posent pas ; auxquelles on aimerait avoir des réponses. Tu frémis à son approche. Elle soupire à ton contact. Tu la repousses. Elle souffre. Tu retrouves tes forces. Elle n'a pas le temps de répliquer. Tu l'assassines de mots. Elle saute sur ses pattes. Grogne.

      • × Flash Back

        Du haut de cette falaise, je crois en moi. Je saute, puis l'évite. Il m'a un jour battu, ce loup, mais ça ne se reproduira pas. Depuis le temps, j'ai appris et combattu chaque jour qui fait ma vie. Un coup de griffe, une morsure. Je vais gagner, je le sais. Puis quand on y croit trop, on baisse sa garde. Un faux pas, un coup en traître ; et la voilà l'évidence ; il est trop tard. Je glisse & chute plusieurs mètres plus bas. Mon corps se brise dans ses bruits horribles d'os brisés. Là-haut il sourit et s'enfuit. En bas je me meurs doucement, mon esprit quitte mon corps ; je le vois. Un loup cendré apparaît et la brise souffle autour de nous. Je perds la vue, c'est la fin...

        × Fin du Flash Back


      Venant du passé et n'ayant nul part où aller, les voix s'entremêlent dans sa tête. Elle se souvient du jour de sa mort ; cette mort à laquelle elle a réchappé miraculeusement. Elle se rappelle de la souffrance de son corps brisé à de multiples endroits. Elle frémit en se souvenant des jours passés à souffrir tandis que ses os se réparaient. La belle blanche a souffert de martyr ; pourtant ce n'est plus rien face à cette souffrance morale que tu lui infliges. Dans l'ombre de cette sombre histoire, elle se remémore le temps perdu à faire comme si son attirance pour toi n'existait pas. Serait-ce devenue une histoire sans fin ? L'âme qui palpite en elle est accablée par la souffrance. Est-elle destinée à chanter ses prières, entièrement seule, jusqu'à la fin de ses jours ? Dans le revers déformé de son monde déclinant, une tendre voix d'un passé nullement oublié retentit dans sa tête. Elle lui souffle de se battre, changeant son désespoir en un sourire intérieur, chassant les larmes sanglantes de son coeur. Amnesie combattra. Parce qu'elle veut sentir la chaleur de ton corps contre le sien, même s'il lui faut souffrir encore pour cela. Parce qu'elle refuse que tu la haïsses pour des erreurs qu'elle croyait être le bon choix. Si son monde la sépare de toi, elle ira jusqu'à le détruire de ses propres pattes. Mais ses voeux ne t'atteignent pas dans ton monde détruit...

      « Tu n'es qu'un loup Garan, mais tu vaux mieux que ça. Alpha ou pas. Notre race est plus noble, plus brave que cela. Tu n'as pas le droit de laisser tomber la meute, elle a besoin de toi, ne remets pas en doute ton « talent » de meneur. Paradoxal eut un déchirement au coeur en prononçant ses derniers paroles: Oui j'ai fuis. Alors ne fais pas la même erreur que moi. »

      Toutes les personnes rencontrent un jour leur guide à travers les ombres vacillantes. La belle blanche a trouvé le sien, s'il venait à la quitter, que deviendrait-elle ? Amnesie est sortie de sa bulle, de son monde ; pour s'ouvrir à toi. Elle a un jour abaissé ses barrières ; tu les as brisé. Jamais elle ne viendrait à le regretter, car elle n'offrira jamais cette chance à quelqu'un d'autre. Elle t'a choisi, que tu le veuilles ou non. Repousse-la jusqu'à ta mort ou la sienne, si c'est ce que tu préfères. La louve pose ses yeux orangés sur toi, écroulé sous les basses branches d'un sapin. Tu parais si faible pourtant tu émanes toujours cette aura de puissance, celle qui l'obligera à jamais à te respecter, à obéir. Aujourd'hui, même si seuls ces souhaits-là peuvent te soulager quand elle souffrira, elle s'y pliera. Mais avant cela, elle va te désobéir, encore une fois.

      « Laisse-moi te ramener auprès de nos... tes guérisseurs. Après je m'en irais, tu n'auras plus jamais à me revoir. »

      Si seul cela peut te faire du bien. Elle fera tout ce qu'elle pourra pour toi. Son Alpha. Son guide.
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    Garan
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    » Dois-je revenir ? [PV] Vide
    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeLun 25 Jan - 22:13

      Ta présence si près de lui empêche le grand mâle de réfléchir. Ton souffle régulier mais rapide bourdonne à ses oreilles. Son sang bouillonne de cette colère que tu as allumée en lui, sans parvenir à l’éteindre. Tremblant de tous ses muscles, il est incapable de dire s’il t’aime. Non, ce n’est pas de l’amour. Quand on aime, on ne souhaite pas planter ses crocs dans la jugulaire de l’être aimé, n’est-ce pas ? Pourtant, son regard vrillé sur tes yeux orangés, le laisse clairement imaginer. Ses pupilles sont dilatées, ne laissant presque plus transparaître l’or de ses yeux, devenus aussi noirs que les ténèbres. Ses oreilles n’étaient plus que deux masses sombres et menaçantes, enfuies dans son pelage sombre. Comment pouvait-il en être arrivé à te détester, de tout son corps et de toute son âme ? Parce qu’il était resté des jours, et des nuits à espérer ton retour. Le regard tourné vers l’horizon, il avait l’allure digne et parfaitement sereine, mais son regard laissant apercevoir sa frustration et son désarroi. Tu l’as laissé tout imaginer, jusqu’à ce que l’angoisse envahisse même son sommeil. 17 nuits, Amnesie, ce fut tellement long, sans l’ombre de ta présence...

      Soudain, tu n’es plus là. Ton regard se voile, tu disparais dans les abîmes de tes pensées. Sa curiosité amoindri légèrement sa fureur. Sans s’en rendre compte, il voyage à son tour, prenant un autre chemin que le tien, mais arrivant au même endroit. C’était cette époque, où tu n’étais qu’une utopie. Un bel espoir, un beau rêve. C’était cette époque, où la nouvelle s’était abattue sur ses épaules, avec des répercutions qu’il n’aurait jamais imaginées. Tu étais tombée. Le récit que lui apportait un jeune loup l’avait ébranlé, mais il n’avait rien laissé paraître. « Ses os brisés... Aucune chance de survie... Je ne pouvais rien faire... ». A des lieues de là, le grand noir n’avait écouté que d’une oreille distraite, refusant d’imaginer ses images d’horreur. Ce soir-là, c’était la première fois que tu l’avais abandonné...

      Soudain, tu frémis, et il sursaute. Ses pupilles reprennent leur fureur, et ses babines se relèvent de nouveau. Un moment d’égarement, un point des deux côtés. Un râle involontaire succède à ses grognements, et sa respiration est coupée par la douleur. Il se décale de l’arbre, incapable malgré les avertissements de la maladie, de laisser apercevoir cette faiblesse à tes yeux juges. Notre race est plus noble, plus brave que cela. Dieu qu’il le sait ! Qu’il sait combien il manque à tous ses devoirs, en cet instant ! Tu n'as pas le droit de laisser tomber la meute.


      - Alors, ne me laisse plus tomber.

      Devant toi, il fait un effort pour paraître droit et fier. Pour être comme tu l’admirais. Mais ses forces sont vacillantes, son coeur manque quelques battements. La colère du noir s’échappe de son corps, comme s’il n’était même plus assez digne pour cela. Il ne te quitte pourtant pas de ses yeux sombres. Laisse-moi te ramener auprès de nos... tes guérisseurs. Après je m'en irais, tu n'auras plus jamais à me revoir. Un nouveau grognement suivit tes paroles, et il détourne les yeux, rageur. Ses guérisseurs... Les voir serait admettre que ce combat contre cette nouvelle attaque de la mort était un combat qu’il n’était pas en mesure de gagner seul. Et il ne l’admettra pas.

      - Je n’ai pas besoin d’eux, Amnesie. J’ai... J’ai besoin de toi.

      Ces mots sonnèrent étrangement à ses oreilles, tandis que son regard recouvrait sa tranquillité. Les mètres vous séparent, il lâche un long et profond soupire...
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    Paradox
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeMar 26 Jan - 20:48

      Garan... Un nom ; un visage ; un loup. Puis bien plus que cela au fond, encore plus qu'on ne devrait le permettre. Pouvait-on accepter de souffrir autant pour l'amour qu'on portait en soit ? Fallait-il encore être aussi folle que cette louve-là... Un Alpha ; un guide ; un ange. Tellement de mots aussi ; muets. Des paroles tues que la louve aurait aimé te dire, avant que tu ne t'éloignes. Que tu ne mettes cette distance insupportables entre vous. Le coeur de la belle blanche se serrait sous les regards furieux que tu ne cessais de lancer vers elle. Mais la souffrance en était plus forte encore quand ta douleur devenait perceptible, quand le mal qui te rongeait te pomper tes dernières forces ; sous ses yeux. C'était pour elle comme un fer chaud qu'on aurait écraser contre son coeur meurtrit, contre chaque parcelle de son corps immobile. Mais tu voulais paraître encore fort, digne comme tu l'avais toujours été. Tu susurrais quelques mots qui glissèrent jusqu'à l'oreille de la blanche, qui firent bondir son coeur contre son poitrail. L'arque de sa nuque se brisa et ses yeux se perdirent dans l'immensité blanche miroitante qui s'étendait à ses pattes.

        Flash Back ×

        Mes paupières lourdes ne veulent pas se lever. Chaque parcelle de mon corps m'est douloureux. Je n'arrive pas à me souvenir ; pourquoi suis-je étendue ici ? Doucement, mes paupières battent jusqu'à ce que j'arrive à ouvrir les yeux. L'obscurité règne presque, je me demande si c'est l'aube ou le crépuscule. Un bruit léger me fait regarder dans une tout autre direction : il y a là un loup cendré qui me regarde avec beaucoup de compassion et de tendresse. Ma vision redevient floue. Le sommeil m'emporte à nouveau. Les jours passent entre mort & vie et à chaque éveil il est encore là, comme si jamais il ne s'éloignait. Le miracle se produit le jour où j'arrive à me lever du sol quelques secondes. Jours après jours je finis par guérir. Quand l'heure fut venue, l'inconnu cendré s'en alla. Nous échangeâmes quelques paroles avant qu'il ne disparaisse. Ephémère. Quand j'ai voulu le rechercher, je n'ai trouvé personne le connaissant vraiment. Jusqu'au jour où je trouva qu'il était mort, à quelques pas de là où il m'avait veillait.

        Fin du Flash Back ×


      Ephémère, qui portait si bien si nom, avait donné sa vie pour la louve blanche près de toi. Dès l'instant où sa mort avait été un fait, elle l'avais compris. En s'occupant d'Amnesie si longtemps et avec autant d'ardeur, il avait épuisé ses dernières forces de très vieux loup. Quand celle-ci posa son regard de nouveau clair sur toi, elle se rendit compte que la colère t'avait complètement quitté, que tu tentais de paraître encore fier. Mais tu ne pouvais tromper la louve, qui t'avait trop longtemps observer pour ne pas y voir la différence ; cet éclat de vie vacillant peu à peu. Mais tu refuses son aide une fois de plus, croyant sûrement que tu t'en sortirais seul. Ne comprends-tu pas qu'on ne peut pas toujours réussir sans aide, que les miracles n'existent pas vraiment ? Même si ton grognement a encore sa volonté, tes yeux disent le contraire. Et tes paroles choquantes frappèrent la louve ; en plein coeur. Un frisson de désir parcourut son corps. Son regard toujours au sol glissa lentement le long du manteau neigeux jusqu'à l'endroit où tu te tenais, alors que ton soupir s'envolait dans l'air. Comme Ephémère qui l'avait sauvé quelques années avant, elle sentait ce moment comme un recommencement ; mais à l'inverse. C'était à son tour de sauver la vie de quelqu'un ; quelqu'un qui n'était pas n'importe qui. Un recommencement différent. Car la vieux loup cendré l'avait sauvé par compassion ; alors que Paradox' voulait te sauver... par amour. La louve déglutit en se demandant si tu la laisserais faire. Mais ne venais-tu pas de l'accepter ?

      « Alors fait-moi de nouveau confiance... »

      Doucement la louve fait un pas vers toi, son regard de nouveau plein d'espoir posé sur ton corps devenu frêle. Puis deux pas, puis trois ; jusqu'à être près de toi. La belle blanche pose son nez contre ton flanc et ferme les yeux, sentant vibrer en elle les battements faibles de ton coeur. Elle balaya ton corps de son regard mélancolique où elle se refusait de laisser transparaître son inquiétude et sa peur de te perdre. Puis d'un pas léger elle vint se blottir contre ton flanc pour te tenter de réchauffer ton corps mourant et surtout ton coeur meurtri. Elle fourre son museau dans les poils épais de ton cou et souffle quelques mots à ton oreille.

      « Laisse-moi t'aider Garan, juste moi... »

      Ses mots lui semblent plus simples qu'avant ; il est peut-être temps pour elle de se délivrer. Elle ferme les yeux en attendant ta réaction, ta réponse. La louve blanche ne te demande rien de plus qu'un peu de temps à tes côtés, le temps que tu te rétablisses. Car c'est ce que tu allais faire ; aller mieux.


    [ Désolé pour la qualité, je me doute que ça t'inspire pas. T_T ]
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 31 Jan - 22:16

      Certains mots,
      Ne suffiraient même pas...

      Pauvre Garan. Tu as baissé la tête, la croyant partie pour toujours. Tu n’arrivais plus à apercevoir le chemin que prenait ta vie, sans elle à tes côtés. En comparaison avec ce que tu as ressenti, la croiser chaque jour sans pouvoir vraiment la regarder aurait été un jeu de louveteau. Pauvre loup, tu t’es laissé aller. Toi l’Alpha, un acte aussi lâche ne t’était pas permis. Cette maladie, vil serpent dans ton sang, n’est que ce que tu mérites.

      Si, Paradoxal Amnesie, les miracles existent. A ses yeux du moins. S’ils n’étaient que quelques mots qu’on adresse aux plus démunis, tu ne serais pas revenue. Tu peux être sûre, même certaine, que ta présence aujourd’hui à ses côtés relevait du miracle pour le mâle d’ébène. Mais il se devait de te faire regretter ton geste. Si tout le monde s’en allait comme tu l’avais fait, il se serait retrouvé à la tête d’une meute qui n’avait que lui comme membre. Mais au fond, une nouvelle énergie faisait battre son cœur. Tu étais revenue, et il ne te laisserait plus repartir... Alors fait-moi de nouveau confiance... Tu semblais beaucoup réfléchir, petite Amnesie. Il aurait donné tellement, pour pouvoir ne serait-ce que faire un détour par tes pensées. Tu fais un pas vers le ténébreux mâle, dont le corps se raidit à vue d’œil. Ses oreilles se couchèrent de nouveau, sa tête abaissée vers le sol, le regard sombre.


      - Il y a quelque chose que... je voudrais savoir, Amnesie.

      L’oxygène semblait s’être fait rare pour le dominant, qui ne pu te poser cette question qui lui tenait tant à cœur. Il n’était pas certain d’en connaître la réponse, mais surtout, il désirait l’entendre de ta propre voix.

      - Pourquoi es-tu partie ?

      Ton regard, brillant d’espoir le troubla. Il détourna les yeux, n’arrivant à comprendre si les battements affolés de son cœur était dus à une nouvelle attaque de la maladie, ou si tu en étais la cause. Lentement, tu franchis les mètres qui vous séparaient, jusqu’à ce qu’il sente ton souffle chaud sur son pelage terne. Sentir ton museau sur son flanc le fit frémir, et il ferma à nouveau les yeux, poussant un long soupir. Tu te blottis contre lui, il se laisse faire, appréciant ta chaleur et ton contact.

      - Tu sais, Amnesie...

      Il sembla chercher ses mots, mais il partait plutôt à la conquête de l’air qui lui manquait.

      - J’attendais cela depuis des semaines.

      Il s’abandonna à toi, cachant sa tête dans tes poils clairs, profitant au maximum de ta présence. Laisse-moi t'aider Garan, juste moi...

      - Que peux-tu faire...

      Il te souffla légèrement derrière l’oreille, s’échappant de ton corps chaleureux. C’est dangereux, la belle, qu’un loup comme Garan s’attache à toi. C’est dangereux, que ses sentiments pour toi aillent au-delà de l’amitié. Un loup pareil ne saura te rendre heureuse comme tu devrais l’être. Il te regardera demain avec les yeux de l’amour, et il t’enverra voir ailleurs le jour d’après. Ce n’est pas ce que tu désires, n’est-ce pas Amnesie ? Alors ne reste pas, il n’est pas encore trop tard... Oh petite Amnesie, tu mérites tellement mieux que tout ce qu’il pourrait t’offrir...

      [ Comme tu vois, j'ai plus fait dans la quantité que dans la qualité... ]
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 14 Fév - 18:09

      Il aurait été plus simple de s'enfuir et de te laisser là, où la mort t'aurait alors emportée. Elle aurait même pu te tuer de ses propres crocs, prendre ta place de dominant, faire de ta meute la sienne. Si elle avait voulu, elle aurait pu te briser une dernière fois avant de s'en aller, te laissant agonisant. C'est sûrement ce qu'elle aurait pu faire, si ce n'était pas Toi. L'unique loup qui ait un jour emporté son coeur dans une chamade plus puissante encore qu'aucune qu'une course effrénée le lui ait demandée. Pauvre Paradoxal, petite louve qui se retrouva livrée à des sentiments qu'elle s'était toujours refusée, dont la pensée même la faisait tressaillir de peur ou de dégoût. Vous étiez deux âmes en peine qui jamais encore n'avaient acceptées l'inévitable ; mais les temps changent, parfois.

      Quelques paroles résonnèrent sans que la louve n'arrêta sa marche, mais écoutant chaque syllabe d'une oreille attentive. Toi qui semblait toujours tout savoir, tout deviner, tu te retrouves démuni quand c'est elle qui te fait face. Depuis toujours vous vous observez sans jamais vous comprendre, mais sans jamais vous oublier. Serait-ce venu la nuit des révélations ? Car toi Garan, tu poses des questions dont les réponses sont aussi évidentes qu'elles sont véritables. La belle blanche ne s'arrête pas pour autant, essayant seulement d'en oublier le sens. Elle cherche en elle une réponse qui l'empêcherait de prononcer ces quelques mots, mais dont le sens qui s'est imposé en elle te parviendra sans fausseté.

      « Parce que j'avais peur... »

      Quand elle se glissa contre toi, cette fois tu ne la repoussas pas. Amnesie ferma les yeux pendant une minute durant la quelle elle se contenta d'apprécier ce contact frémissant dont tu étais l'auteur, délaissant même le rythme affolé de son coeur dont elle cessait de se soucier. De nouveau se posa sur toi son regard orangé, soucieux.

      Mais elle préféra se taire encore un peu, sentant ton corps se blottir contre elle. Un léger frisson la parcouru à l'attente de ce que tu avais lui dire. Et tes paroles faillirent la faire sursauter, mais seul son coeur eut une sursaut. Mais la belle blanche n'y réfléchissait même pas, préférant profiter de ce moment que tu lui offrais. À voix basse, elle finissa enfin sa phrase :

      « Aimer me faisait peur... »

      Mais tu semblais toujours vouloir mettre fin à toutes les bonnes choses. Était-ce donc si compliqué pour toi de te laisser aller, d'enfin abaisser ces barrières qui te pourrissent le coeur depuis des années ? Pourquoi t'éloignais-tu d'elle, pauvre louve qui s'était livrée à toi telle la jeune proie au prédateur. N'était-elle donc qu'un jouet à tes yeux ?

      « À toi de me le dire Garan. »

      La belle blanche se releva à son tour et recula de plusieurs pas, les yeux rivés vers le sol. Tu étais le seul qu'elle admirait. Le seul loup qu'elle respectait. Sûrement le seul qu'elle serait capable d'aimer, duquel elle arriverait à presque tout accepter. Devrait-elle tout de même se retirer ? Parce que c'est ce que tu voulais ? Si elle ne te mérite pas, alors elle ne veut rien mériter d'autre...



    [ Désolé du retard juste pour ça... ]
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeDim 21 Fév - 21:32


      Ce fut pour une énième fois que ton regard se posa sur lui. Tes yeux d’ambre, deux soleils vacillants le scrutaient d’une étrange façon. Telle, qu’elle arracha un frisson au corps meurtri du grand dominant. Ne pose plus sur lui de pareils regards, la belle. Tes intentions y étaient si clairement inscrites qu’il n’aurait pu s’y tromper. Mais il persista néanmoins à faire l’aveugle, à ignorer ce qui pourtant était si évident. Il se mit à marcher, détournant les yeux, sa respiration se coupant sous une nouvelle offensive de la maladie. Et si la petite Amnesie avait raison, si Garan, aussi grand pensait-il être, pouvait ne pas se relever de cette maladie ? Il se rappela alors ce regard qui l’avait accueillit, il y a à présent de longues minutes. Il se souvint de ton gémissement, de tes yeux emplis d’une pitié à peine camouflée. Ton désarroi t’avait empêché de dire quoi que ce soit. Sous le coup de la colère, il n’avait alors rien vu. Mais à présent, une peur inavouable lui nouait l’estomac.

      Parce que j'avais peur... Ce fut comme si ses propres pensées avaient été prononcées par ta voix. Il s’arrêta, légèrement intrigué, bien qu’au fond de lui tout fut parfaitement clair. Tu étais partie pour ne pas avoir à le croiser tous les jours. Ce n’était pas l’acte le plus courageux qu’il lui avait été donné de voir, mais au fond, il comprenait, pour avoir lui-même imaginé se retirer au plus profond de son être, sa façon à lui de partir tout en restant là, parce que ces quatre membres étaient profondément enchaînés à cette terre, de gré ou de force.

      Aimer me faisait peur... Il sursauta violemment, son corps fatigué réagissant sans retenue à la moindre émotion trop forte. Il ne se retourna pas, cette fois. Il encaissait les mots, qui revenaient sans cesse, dans l’ordre, avec ton timbre de voix, ne lui laissant aucune échappatoire. Cette fois-ci, la vérité avait été prononcée clairement, il ne pouvait plus l’ignorer. C’était étrange de voir que toi, Paradoxal Amnesie, qui était réputée pour tes sarcasmes et ton sale caractère, toi qui aimes jouer avec les mâles, tu étais capable de prononcer de tels mots, avec au fond des yeux une lueur sincère.


      « Et tu avais raison, il n’y a pas d’amour sans déception et souffrance. »

      Ses membres semblaient las et fatigués de porter Garan, qui marqua un temps d’arrêt. Derrière ses yeux défila l’image d’un Alpha comme jamais plus il n’en existerait. Peu importe qu’il s’agisse de l’amour qu’on porte à son père, à quelqu’un qu’on admire, ou à celle qu’on aime. Dans tous les cas, le loup d’ébène savait parfaitement que ça ne valait pas la peine de souffrir autant pour avoir été si peu heureux.

      À toi de me le dire Garan. Ces quelques mots formèrent comme un écho lointain, noyé par le brouillard dans lequel vivait Garan à cet instant. Il trébucha, et ses membres fins cédèrent sous son poids. Il se retrouva couché en vache, haletant sans même avoir fait d’effort. La douleur était lancinante et à peine supportable.


      « Rien. Tu ne peux rien faire. Juste me laisser tranquille. Allez vas, et tâche de ne plus t’enfuir... »

      La fin de cette phrase s’évanouit dans la nuit, alors que la réalité devint vacillante aux yeux fiévreux de l’Alpha.

      « Je m’en sortirai. Je m’en suis toujours sorti... »


    [ Pareil ]
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeLun 1 Mar - 18:07

      Tu te courbais sous la douleur, autant celle de la maladie que celle des mots. Tu encaissais chacune de ses paroles et soutenais faiblement le poids de ton corps, mais aussi difficilement celui de ton cœur. Au fond tu vivais toujours dans l'ombre d'un autre, cette ombre qui t'empêchait tout autre sentiment qui se rattache à des liens que tu pensais trop forts, trop douloureux au final. Mais cette ombre, il n'y avait que toi qui la voyait encore, tu restais le seul à la voir planer encore au dessus de toi. Car pour eux tous, loups et louves du Sud, tu étais l'Alpha qu'ils admiraient, le seul. Paradoxal aussi t'admirais, tu le savais, à sa propre façon mais pas moins que les autres. Et si à ce jour elle faisait partie de cette meute, c'est seulement parce que c'était toi qui la guidait. Peut-être n'aurait-elle jamais dû faire ce choix, pour ne pas tomber dans ses filets qui risquaient de l'étouffer.

      « Et tu avais raison, il n’y a pas d’amour sans déception et souffrance. »

      Tu me fais rire, petit être. Tu croyais tout connaître de la vie peut-être ? Malgré ton âge ou ton rang, c'est à croire que tu ne voyais rien, même au sein de ta propre meute. Si tu avais pris le temps de t'intéresser à ses couples, dont des loups comme toi ou elle leur ressemblaient, tu aurais vu qu'il n'y avait pas que de la souffrance dans leurs yeux, bien au connaître. Mais toi Garan, tu te bornes à vivre avec tes chimères, celle d'un passé lointain qui n'a laissé qu'une blessure béante. Réveille-toi petit être, tu peux encore redevenir toi-même.

      « Tu te trompes. »

      Trois mots, trois petits mots mais prononcés avec conviction. La belle blanche se redresse et te fait face, dans les yeux la lueur nouvelle de la certitude. Mais toi tu t'écroules après avoir loupé un pas, celui de trop. Rend-toi compte, tu n'es même plus assez fort pour seulement marcher, mais tu t'obstines pourtant à vouloir croire que tu vas en ressortir vivant. Ta respiration haletante en devient sifflante, tes poumons te refusant l'air dont tu as besoin. Amnesie doit-elle douter de toi ; est-ce donc la folie ou la raison qui te tient ?


      « Rien. Tu ne peux rien faire. Juste me laisser tranquille. Allez vas, et tâche de ne plus t’enfuir... »

      Les oreilles de la louve tressaillent, chacune des syllabes faisant monter un peu plus la colère en elle. Tu n'es qu'un idiot, tu n'es plus que ça mon cher Garan. La belle blanche releva la tête d'un air de défi et un rictus narquois tordit ses babines. C'est le feu de la haine qui incendie ses yeux, alors que tes murmures ne sont qu'une caresse, presque silencieuse, à son ouïe. Te penses-tu plus puissant que tous, te crois-tu invincible face à la nature ? Mais tu espères peut-être être béni des dieux, ou ayant pour ange gardien ton soit disant idole qui ne peut plus rien pour toi depuis longtemps. Sache que tu es seul pour ce combat, affreusement seul maintenant que tu l'as repoussé, elle, la seule à être encore présente à tes côtés par cette nuit d'hiver. Mais pour ce que tu lui as offert comme bons sentiments, pour tout ce que tu lui appris sans vraiment t'en rendre compte, elle va faire un dernier effort. Paradox marche vers toi d'un pas sûr et lourd d'agressivité, crocs à demi dévoilés. Quand sa patte frôle la tienne, ses oreilles se confondent à son pelage. Lentement, elle baisse la tête vers ton cou puis son museau effleure ton oreille. Son souffle te caresse.

      « Ose mourir Garan et de là-haut tu verras. Tu me verras prendre ta place à coups de crocs et de griffes, tu me verras tuer le premier qui se mettra sur mon chemin, bêta ou non, pour devenir l'Alpha. Et quand j'y serais, tu pourras pousser un hurlement de douleur que nul n'entendra, le jour où j'enverrais ta meute à la mort, offrande à ce cher Ness du Nord. »

      Ses mots sont d'une dureté implacable, emplis d'une colère sans grand pareil. Si seule ta meute doit compter pour toi, alors la belle blanche joue cartes sur table.
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    MessageSujet: Re: » Dois-je revenir ? [PV]   » Dois-je revenir ? [PV] Icon_minitimeMar 2 Mar - 21:44

      Tu te trompes.

      La conscience du grand mâle faillait à la tâche. Lentement, l’obscurité enveloppa les paupières de Garan, éteignant le feu de la maladie, mettant un terme à la souffrance. Comme n’étant qu’une masse, le corps de l’Alpha se détendit instantanément, et ses flancs se soulevèrent plus lentement, apaisés, au rythme régulier de son sommeil. Mais il n’était pas dans les habitudes du grand noir de se plonger dans une léthargie totale. Son esprit somnolait, mais ses sens étaient toujours aux aguets...

      Il se trompe. Le répit fut de courte durée, et la douleur ne tarda pas à gagner un nouveau combat, balayant même cette fatigue oppressante. Il se trompe. Sans ouvrir les yeux pour regarder l’éclat des tiens, il sentit une profonde colère bouillir dans ses veines, et agiter son cœur. Il y a toujours des limites, belle Amnesie. Des limites à ne pas franchir, pour préserver les bons sentiments. Dans cet état, petite intrépide, certains mots peuvent être ceux de trop, ceux qui mettront à mal sa patience déjà amoindrie. Il ne prit pas la peine de répondre, se concentrant sur cette respiration qui lui avait échappé, s’emballant sous une nouvelle once de colère. Parce que ça fait longtemps qu’il a abandonné avec toi, toi Amnesie, alors il s’adressait une ultime fois à l'autre, la Chef de ses espions. Vas-t-en, vas-t-en avant que les mots ne dépassent les pensées. Vas-t-en, avant que tu ne changes à jamais d’avis sur son compte...

      Un long silence suivit ses propres paroles. Un lourd silence, pesant d’obstination. Il sentait presque les ondes haineuses que tu émettais dans l’air. A tel point, qu’il ouvrit brutalement les yeux, ses pupilles se dilatant sous le soleil d’hiver. Il ne redresse pas la tête, mais ses yeux dorés suivent chacun de tes mouvements, glissant sur tes traits crispés. Il n’aima pas cet air de défi que tu affichais, ni même ce rictus railleur que tu ne laissais pas. Et lorsque tu marches vers lui, tes pas frappant le sol avec une agressivité qu’il ne t’avait jamais vue, il eut un dernier sursaut d’énergie, relevant la tête, chacun de ses muscles tressaillant légèrement. Son regard tombe sur tes crocs dévoilés, ne ratant pas non plus tes oreilles menaçantes, et un grondement sourd s’échappe de son gosier. Il sentit tes poils jouer avec les siens, et ton souffle ébouriffer les poils de son oreille. Il tressaillit à ce bref contact, son état ne lui permettant plus aucune contenance.


      Ose mourir Garan et de là-haut tu verras. Tu me verras prendre ta place à coups de crocs et de griffes, tu me verras tuer le premier qui se mettra sur mon chemin, bêta ou non, pour devenir l'Alpha.

      Ce fut comme une décharge électrique, qui réveilla tous les muscles du puissant mâle. Il se redressa violemment, ne prenant même pas la peine d’éviter de te bousculer. Son regard, aussi sombre que les ténèbres, te disait dans un silence parlant, qu’il serait préférable que tu te taises. Mais sur ta lancée, tu continues, assénant des mots plus durs les uns que les autres. Garan ferme les yeux, ses oreilles plaquées contre sa tête, dans un silence religieux.

      Et quand j'y serais, tu pourras pousser un hurlement de douleur que nul n'entendra, le jour où j'enverrais ta meute à la mort, offrande à ce cher Ness du Nord.

      Et là, son regard reprit cette étincelle de vie perdue depuis des jours. C’était une étincelle de haine, de rage, mais elle recouvrait le vide vertigineux qui avait élu dans ses yeux. Sans parvenir à contrôler cette émotion trop forte, il gronda en signe d’avertissement, avant de se tourner brusquement vers toi, ses crocs se refermant avec violence sur ton échine.

      « Je t’apprécie, Amnesie. Mais il y a des limites à ne pas dépasser... Et si tu ne l’acceptes pas, alors pars. Personne ne te retiendra... Tu ne vaux pas mieux que les autres, tu es comme eux... Ils te doivent le respect, et tu ne te prives pas de le leur faire remarquer... Mais toi, tu me dois ce même respect ! Et puis si ça ne te plait pas... Ce ne serait pas la première fois qu’on te perdrait... »

      Cependant, il te lâcha, son cœur battant violemment dans son poitrail. Ses yeux d’ambre te fixaient avec ardeur, au plus profond des tiens. Tu avais peut-être réussi ce tour de force, mais Garan ne démordait que rarement de ces convictions. Et aujourd’hui, il voulait être seul. Il voulait que tu t’en ailles, avant que tes yeux trop curieux ne le voie comme il ne voudrait jamais qu’on le surprenne. Il sembla cependant inspecter attentivement ce qui pouvait se refléter dans ce regard rougeoyant, au-delà d’une colère authentique.

      « Mais au fond, tu n’en es pas capable, de prendre ma place... »

      Il s’assit en face de toi, les traits apaisés.

      « Autrement, tu l’aurais déjà fait. »
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